Il faut dire qu’un grand nombre de parents entretiennent une relation amour-haine avec les devoirs et leçons et beaucoup d’enfants diront que les leçons…c’est plate !

Ceci étant dit, avec quelques bonnes habitudes, la routine des devoirs et leçons peut se réaliser, dans certains cas, avec le moins de soucis possibles et dans d’autres…vraiment agréablement ! Tout dépendra des défis de chaque enfant.

Je suis Jessica Rousseau, Éducatrice spécialisée et Coach parental. J’accompagne les parents qui veulent régler des problèmes de comportement ou de sommeil avec leurs enfants. 

Je suis aussi la maman de 3 enfants dont un avec TDAH et ils ont tous des devoirs et leçons. 

Par expérience, je suis pleinement consciente des multiples enjeux qui peuvent émerger à la maison lors de l’étude, à travers le métro-boulot-dodo.

C’est pourquoi, dans cet article, nous verrons 5 conseils éprouvés pour faciliter ta routine après l’école tout comme la période des devoirs et leçons.

 

Devoirs et leçons: comment apprend ton enfant ?

 

D’abord, sachez qu’il existe différents styles d’apprentissages: visuel, auditif ou kinesthésique. 

En quelques mots, il s’agit de la manière dont ton enfant intègre le mieux de nouvelles connaissances et… qu’il parvient à les mémoriser plus facilement.

En partant de ce principe, chaque parent a avantage à découvrir le style d’apprentissage de son enfant pour mieux l’aider et le garder motivé.

 

Devoirs et leçons: 3 styles d’apprentissages

 

Le type visuel

Cet enfant aime s’appuyer sur la vue pour se représenter un nouveau savoir.

Dans ce cas, à l’heure des devoirs et leçons, l’enfant aimera utiliser des images, des couleurs, des tableaux ou une vidéo, par exemple.

 

Le type auditif  

Cet enfant appréciera raconter et entendre. 

Dans cet esprit, à l’heure des devoirs et leçons, laissez-le parler à voix haute, jouer au professeur ou même utiliser un dictaphone qu’il pourra réécouter.

 

Le  type kinesthésique 

Celui-là aime s’appuyer sur du concret !

Lors des leçons, il sera plus motivé s’il peut toucher et bouger.

Sachant cela, on tente de rallier une notion à une action.

Un plus jeune pourrait, par exemple, écrire ses mots en utilisant des lettres aimantés.

Somme toute, l’idée est d’identifier de quelle façon votre enfant assimile le mieux. Ensuite, il s’agit de varier les manières d’étudier, surtout en cas de difficulté. 

 

5 conseils pour faciliter les devoirs et leçons

 

1.Avoir une routine saine lors du retour à la maison

 

D’abord, pour que l’enfant ait envie de collaborer, la qualité de la routine après l’école devient une clef essentielle.

Voici donc une routine qui favorise une période d’études plus positive.

 

• On arrive à la maison et on se retrouve !

 

En premier, on s’accueille. Tout simplement 🙂

Comme parent, le défi de cette 1ere étape est de retenir votre flux de consignes et votre besoin pressant que tout s’enchaîne immédiatement. Lâchez prise sur les premières minutes. 

Après tout, vous venez tout juste d’arriver ! 

À la place, la priorité est de se reconnecter graduellement avec votre enfant. Saluez-le, échangez des câlins et écoutez-le en vous intéressant à lui.

S’il a besoin de décharger sa journée avec de plus fortes émotions, c’est normal ! Laissez-le ventiler et tout ira mieux ensuite.

 

• On prend une bonne collation !

 

En deuxième, comme on pourrait s’y attendre, l’enfant a besoin de se ravitailler pour réussir à patienter d’ici le repas. De plus, la collation lui procurera un regain d’énergie pour les leçons. Il est donc important de lui fournir une collation santé à son retour de l’école. 

Également, le moment de la collation représente une occasion idéale pour prolonger le rituel d’accueil. En partageant la collation avec lui, vous remplissez également son réservoir affectif 😉 

…ce qui est essentiel pour générer une meilleure collaboration par la suite.

 

• On passe aux devoirs et aux leçons.

 

Maintenant que l’enfant a rechargé ses batteries, il est temps de revenir aux consignes. Il reste peut-être une boîte à lunch à vider ou une veste à accrocher ?  Enfin, on s’installe pour l’étude !

 

• Une règle d’or: pas d’écran en rentrant.

 

Cette 4e étape est un rappel ! En effet, évitez d’exposer l’enfant aux écrans de loisir tant et aussi longtemps que les leçons ne sont pas terminées. 

Bien sûr, si l’enfant a un devoir à compléter à l’aide de l’écran, ça va ! Dans ce cas, il s’agit plutôt de travail et non de loisir 😉

 

• Le temps qui reste sert à décompresser.

 

Cette dernière étape est quant à elle, un principe à respecter. Une fois que la routine du retour à la maison est faite, l’enfant devrait maintenant être libre de jouer, s’amuser, bouger, relaxer, voir des amis, etc. En effet, comme vous, il a besoin de décrocher, de décompresser.

 

2.Préparer l’environnement en vue des devoirs

 

Tout d’abord, certains parents tiennent à utiliser une méthode classique, assis à la table avec du papier et un crayon. Ça peut fonctionner pour un grand nombre d’enfants.

Si ça marche pour vous, on ne change rien. 

Cependant, pour plusieurs enfants, particulièrement pour ceux vivant des défis, il en est autrement. Dans ces cas-là, les leçons deviennent plus positives quand on se permet de varier les méthodes. 

Il est donc intéressant de demeurer ouvert et d’accepter de sortir du cadre habituel.

Par exemple, connaissant votre enfant, est-ce que l’endroit où il fait ses devoirs est si important ? Est-il nécessaire d’exiger qu’il s’assoit à la table ? Pourrait-il les faire debout ? au salon ? dehors ? Dans le fond, tant que l’enfant les fait et que ça marche, c’est tout bon.

Voici 3 points à surveiller pour lui offrir un bon environnement de travail.

 

• Réduire les bruits ambiants.

Attention, certains enfants seront très efficaces et motivés en ayant une petite musique de fond pour étudier. Avant de l’interdire, testez-le ! Par contre, tous les bruits qui semblent le perturber ou dévier son attention sont à éliminer le plus possible. D’ailleurs, les enfants avec une attention fragile devraient absolument profiter d’un lieu tranquille à l’abri des frères et sœurs.

 

• Fournir un éclairage suffisant. 

C’est fort simple ! Soit la lumière du jour est suffisante, soit on ajoute une lampe d’appoint. Selon le lieu d’étude, l’enfant peut même utiliser une petite lampe frontale !  

 

• Avoir un petit coffre à outils. 

Préparez-vous un bac ou une petite étagère pour garder crayons, effaces, papeterie, etc. Puis, ajoutez du matériel amusant comme des jetons, des post-it, un petit tableau effaçable, etc. 

 

3.Déterminer la durée des devoirs et leçons

 

À première vue, il serait facile de dire que tous les enfants du même âge et de la même classe ont besoin du même temps pour étudier… 

C’est totalement faux !

Chaque enfant a ses propres capacités et il faut vous ajuster en fonction du vôtre. On ne le compare donc pas aux autres mais à lui-même.

Plus l’enfant est petit, moins il devrait avoir à investir du temps dans ses leçons. Plus l’enfant grandit, plus ses responsabilités augmentent, c’est normal.

Selon les défis qui concernent votre enfant, certains devront fixer une durée obligatoire et d’autres un temps limité.

Dans le cas où l’enfant est peu motivé, il saura à quoi s’en tenir si on fixe un temps obligatoire.  Par exemple, 15 bonnes minutes de vrais efforts au Time Timer et après on arrête. 

Cependant, d’autres parents devront fixer un temps limité car leur enfant prend trop de temps à accomplir ses leçons et n’a plus de vie le soir. Par exemple, on pourrait dire qu’après 35 minutes, peu importe ce qui reste ou non à faire, c’est terminé. Décompresse !

 

4.Laisser l’enfant être autonome lors des leçons

 

Tout d’abord, sur ce point, vous devez accepter que votre enfant a besoin d’avoir un contrôle sur sa vie. C’est normal et… souhaitable !

Cependant, il se peut qu’il aille encore besoin de votre soutien et qu’il ne soit pas totalement autonome. Par contre, vous pouvez lui donner un sentiment d’autonomie de différentes manières.

De sorte que plus vous lui fournirez des occasions de décider, de faire des choix et de prendre les rênes de SES leçons, mieux il se prendra en main et développera ses méthodes de travail. 

En ce sens, avec un plus petit, demandez lui par exemple, par quoi il préfère commencer ou à quel endroit il a envie de s’installer. Est-ce qu’il préfère faire l’élève ou le professeur ? Veut-il compter en jouant avec les dés ou en écrivant dans la fenêtre ? Etc.

D’un autre côté, avec un plus grand, vous pourriez lui demander ce qu’il a prévu pour ses leçons aujourd’hui, ce qui lui reste à faire ou comment a-t-il pensé se préparer pour son examen, par exemple. 

 

5.Le plaisir !

 

D’entrée de jeu, on pourrait croire que ça demande une plus grande logistique de jouer avec les leçons mais, non. 

Pas besoin de faire compliqué pour rendre l’étude plus intéressante. 

Voici quelques idées simples pour jouer avec les leçons:

• Écrire les mots, les verbes ou les tables dans la fenêtre de la porte-patio. Comme c’est dans l’espace cuisine, cela me permet d’être à la fois disponible pour eux et d’accomplir des tâches en vue du souper.

*Psst ! Pour ceux qui font de la route ou du trafic… écrire dans la fenêtre de la voiture est souvent très apprécié des jeunes. Puis, rendue à la maison, on est libéré des obligations 😉

 

• Utiliser des post-it ou des cartons. Par exemple, l’enfant écrit ses tables sur des post-it et les réponses sur d’autres. Il les colle au mur tout mélangé et il les associe. Il pourrait aussi s’agir de lui demander de trouver la lettre k, le son oi ou un nombre pair sur des bouts de papiers que vous avez préparé rapidement.  Tout dépend du niveau de l’enfant !

 

• Exploiter le dictaphone du cellulaire. Par exemple, l’enfant s’enregistre pendant sa lecture et vient le réécouter avec vous ou encore, vous dictez les mots de vocabulaire sur le dictaphone et l’enfant va compléter sa dictée.

 

• Le tableau blanc effaçable…Entre autres, pour jouer au professeur ! L’enfant joue le prof et vous l’élève. Il vous corrige, réécrit les bonnes réponses, etc.

 

• Transformer des jeux connus ! Il n’y a pas de limite à votre créativité.

Vous pourriez simplement jouer au tic tac toe avec des tables, déposer des mots à épeler sur les cases d’un jeu de serpents et échelles, utiliser de l’argent Monopoly ou des jetons de poker…Bref, voyez ce que vous avez déjà, récoltez quelques idées et gardez le matériel qui vous inspire à portée de main.

Étant donné que vous avez peut-être plusieurs enfants, certains avec défis, il est évident que vous ne ferez pas des jeux spécials et hyper créatifs tous les jours.

Les crayons dans les fenêtres et les post-it peuvent être une habitude quotidienne alors que les jeux de plus grande logistique sont réservés pour une petite période d’étude le week-end.

Ainsi, l’enfant a moins le sentiment de travailler et il partage un moment privilégié tout de même amusant avec son parent.

 

À retenir pour la routine et les devoirs et leçons:

 

• Votre enfant a son propre style d’apprentissage.
• Découvrir s’il est de type visuel, auditif ou kinesthésique vous permet d’ajuster vos méthodes.
• La routine du retour à la maison est très importante.
• En ordre, s’accueillir, prendre une collation, pas d’écran, faire les leçons et décompresser.
• L’écran est permis s’il s’agit d’un devoir.
• Réduire tous les bruits dérangeants et offrir un éclairage suffisant.
• Avoir le matériel nécessaire déjà prêt dans un bac ou sur une étagère.
• Fixer une durée d’étude minimum ou limitée selon l’enfant.
• Offrir de l’autonomie aux petits comme aux grands augmentent la collaboration.
• Varier la manière d’étudier par le jeu, en changeant de pièce ou de position !

 

À quel moment consulter en coaching parental ?

 

• Si votre enfant vit des crises répétitives au retour de l’école;
• Que l’opposition devient récurrente;
• Que les leçons ou la soirée sont souvent difficiles;
• Que vous vous sentez épuisé ou en manque de solutions;
• Et que vous souhaitez que la situation s’améliore !

 

Demandez une consultation en coaching parental en cliquant ici. 

Vous pourrez partager vos défis et des solutions sur mesure vous seront proposées. 

Jessica Rousseau, Coach parental