

07 Juin Terrible two: comment faire avec la phase du 2 ans?
La période du 2 ans n’a rien de terrible. Bien sûr, un peu plus d’affirmation et de protestation qu’auparavant, mais rassure-toi, tu as tout ce qu’il faut pour passer au travers. Si bien qu’à l’aide de quelques astuces, tu transformeras rapidement ses non en oui, calmera ses colères et composera mieux avec ses nombreux moi capable tout seul.
Psst! S’arrêter à chaque 2 pas pour ramasser un caillou, avoue que c’est un rythme de marche qui te donne un nouveau challenge?
Sincèrement, quoi de plus merveilleux que de regarder la vie à travers les yeux d’un 2 ans?
Je te propose Fabulous Two au lieu de Terrible two. Qu’en dis-tu?
Je suis Jessica Rousseau, Coach parental et voici quelques pistes pour t’équiper avec ton mignon terrible two.
L’arrivée du terrible two: changement soudain d’attitude
Tout allait bien jusqu’ici. Tu as passé le stade des coliques, il mange, fait ses nuits, marche, commence à parler et te suit n’importe-où comme tu en as envie…
Toutefois, voilà que ton tout-mignon commence à te donner du fil à retordre?
Soudainement, il dit non pour embarquer dans le bain, ensuite non pour en débarquer, non pour s’habiller, il se fâche facilement, pleure et crie plus souvent. Les routines sont 3x plus longues et compliquées qu’avant, il veut tout faire tout seul…
Certes, tu rencontres de nouveaux défis.
Bonne nouvelle! Ton enfant est 100% normal. Il grandit, c’est tout.
C’est quoi au juste le terrible two?
Pendant la phase du 2 ans, l’enfant tente d’acquérir son autonomie. Il veut penser, choisir, décider et tout accomplir par lui-même.
Cette période débute vers l’âge de 18 mois et peut se prolonger jusqu’à 3-4 ans.
Quoique chaque enfant demeure unique durant cette phase, quelques comportements demeurent typiques. De sorte que la plupart des enfants les adopteront, mais à différentes intensités et sur une durée plus ou moins longues, selon chacun.
- Coco veut attacher sa veste tout seul, mais pas facile, hein…
- Mademoiselle insiste pour beurrer son pain toute seul, mais quelle aventure…
- Il tient à s’attacher dans la voiture, mais c’est long…
- Elle refuse de manger même ses plats préférés…
- Si tu l’aides, ça le fâche, si tu ne l’aides pas, ça le fâche aussi…
Le terrible two et la phase du non
L’étape du 2 ans est souvent associée à la phase du non.
Jusqu’à maintenant, ton enfant adhérait à ce que tu planifiais pour lui sans trop se poser de questions.
Dorénavant, il ressent de plus en plus le besoin d’exister selon ses propres envies. Effectivement, il prend tranquillement conscience qu’il devient un être à part entière.
Ainsi, l’enfant éprouve le désir de se dissocier de ses parents de sorte qu’il dira noir quand ils disent blanc et leur répondra non quand il ne sera pas d’accord.
La cause de ses frustrations
Au quotidien, l’enfant rencontre de nombreux obstacles qui l’empêchent d’exécuter ce qu’il a en tête.
À première vue, aux yeux de l’enfant, son parent est son obstacle numéros un car il déteste se faire dire non.
D’un autre côté, son manque de compétences le frustre fréquemment.
Puisqu’il est encore petit, il y a bel et bien un décalage entre ce qu’il veut faire et ce qu’il peut ou est capable de faire.
La plupart du temps, c’est ce qui le met en colère. Il est donc tout à fait normal que l’enfant vive intensément cette période.
Ses émotions sont fortes et comme il n’a pas encore les aptitudes pour se contrôler, les occasions de crises sont plus fréquentes.
Comme parent, tu dois encore décider beaucoup de choses à sa place. C’est normal!
Ce n’est pas parce qu’il veut traverser la rue tout seul que tu vas lâcher sa main pour autant. Il se peut donc qu’il se tortille comme un ver pendant que tu lui tiens fermement la main.
Comment traverser le terrible two avec quelques trucs?
Le sommeil
Il met plus de temps à s’endormir, te retient dans la chambre le soir?
Si ce comportement est nouveau, il risque de passer par lui-même.
- D’abord, le mieux à faire est de créer un espace dodo rassurant avec une petite veilleuse, par exemple.
- Ensuite, suivre une routine du dodo prévisible pour l’enfant. Par exemple, il choisit toujours un seul livre par soir. Pas 2, pas 3, pas selon l’humeur de maman et papa non plus. Un livre. En faisant cela, tu fermeras la porte à de l’argumentation.
- Enfin, veiller à ce que l’enfant aie un réservoir affectif bien rempli avant l’heure du coucher. Par exemple, avoir partagé un moment de jeu agréable avec lui, l’avoir flatté pendant son émission de télé, etc.
- Tu dois rester absolument avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme?
- Il se relève constamment?
- Différentes solutions bienveillantes existent.
- Je t’invite à cliquer ici pour mon programme en coaching parental. Ensemble, nous réglerons enfin l’heure du coucher.
Les routines et les transitions
Il veut tout faire tout seul, dit non quand c’est l’heure du bain, n’écoute pas quand c’est l’heure de partir?
Comme avec un ado, je t’invite à faire des petits deals avec lui.
Dans mes consultations en coaching parental, je dis toujours aux parents que les grandes décisions appartiennent aux grandes personnes et les petites aux petits.
- Maman décide que c’est l’heure du bain et trésor décide s’il ajoute de la mousse ou un jouet.
- Il faut brosser les dents. Tu les brosses tout de suite ou après le bain? Avec les chansons de la ferme ou de l’alphabet?
- Papa décide que le repas est poulet, riz et légume. Poussin décide s’il préfère une cuillère ou une fourchette, assis à côté de maman ou de papa, le napperon d’animaux ou de l’océan.
- Les parents préviennent que c’est bientôt l’heure de quitter le parc. Coco décide s’il fait 2 dernières glissades ou 10 poussées de balançoire. On compte avec lui!
- Grand-papa le prévient que c’est bientôt l’heure d’aller au lit, il veut y aller en faisant l’avion ou en faisant la brouette?
L’autonomie
Dans tous les cas, prévois maintenant plus de temps car d’une manière ou d’une autre, il est en train d’apprendre et tout est plus long. Ensuite, opte le plus souvent possible pour des compromis.
- Je rentre ton fermoir et c’est toi qui le glisse jusqu’en haut.
- J’enfile tes bas et c’est toi qui mets tes bottes.
- Je choisis le pantalon et tu choisis le chandail, etc.
- C’est un jour de pluie, tu préfères l’imperméable ou le parapluie?
- OK, tu brosses tes dents une 1ere fois et je fais l’inspection la 2e fois.
La patience et les frustrations
En raison de son âge, il est normal que l’enfant soit impatient et facilement frustré. Si bien qu’il fera plusieurs crises lorsqu’ il n’obtient pas ce qu’il veut tout de suite.
Toutefois, la meilleure approche demeure de tenir bon avec nos règles (même si ça lui déplaît!) et de l’aider à les tolérer.
Il s’agit donc de l’entraîner à patienter et à se faire dire non tout en demeurant à l’écoute, clair, rassurant et astucieux 🙂.
Oui, je t’ai bien entendu mon coeur. Tu veux du lait tout de suite, c’est cela? Regarde, je termine de casser mes œufs et je te le donne. Bien, tu es patient. Bravo mon grand!
Tu as très envie de manger un biscuit tout de suite, c’est cela? Je te comprends, c’est vrai que c’est bon! Regarde, je mets le biscuit sur la tablette. Tu le vois? Super. Tu pourras le manger après ton repas. En attendant, as-tu faim? Ok, concombre ou carottes?
Ah oui, ce jouet est génial! Il fait du bruit et de la lumière…Wow! Tu le trouves beau? C’est vrai qu’il est chouette. Écoute, aujourd’hui, je n’achète pas de jouet, c’est non. Par contre, on le prend en photo pour le montrer à papa tantôt?
Tu t’amuses bien avec ton dinosaure? C’est un gentil ou un méchant? Ohhh! Hey, mon coeur, c’est l’heure d’aller à la garderie. Tu m’aides? On s’habille! Alors, est-ce qu’on met ta tuque ici? Haha! Non, pas sur mes pieds, hein? Ah! Sur ta tête! Hihi.
Les crises
Le câlin.
Dès le plus jeune âge, offre-lui des câlins. C’est le plus beau remède du monde!
Après 20 secondes de câlin, l’ocytocine est sécrétée progressivement dans le corps. C’est l’hormone responsable du bien-être. La sensation d’apaisement se fait donc ressentir plus rapidement avec un bon câlin.
Enfin, parle des émotions régulièrement dans toutes sortes de contextes.
- Oh, la petite fille là-bas a de la peine. Écoute, elle pleure.
- Ouf, je baille. Je suis fatigué ce soir.
- Je vois que tu as lancé ton camion. T’es fâché?
- Le raton laveur dans ton livre, tu crois qu’il est heureux ou qu’il a peur? Regarde ses yeux.
Les consignes
Formule des attentes claires et brèves de sorte que tu évites la négation. Il est maintenant prouvé que le cerveau comprend mal une consigne négative.
Imagine que tu tapes ne mange pas avec tes doigts dans la barre de recherche Google. À ton avis, quelles images Google va te sortir ?
Évidemment, des gens qui mangent avec leurs doigts!
À la place, dis à ton enfant, mange avec ta fourchette plutôt que ne mange pas avec tes doigts.
- Donne-moi la main.
- Marche sur le trottoir.
- Prend ta petite voix.
- Assied-toi sur mes jambes.
- Range tes toutous dans le panier.
- Etc.
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