Arrête de te mettre la tête dans le sable.

Je le sais que ça fait mal. Je le sais que c’est dans tes tripes. Je le sais que tu fuis parce que tu ne veux juste pas l’admettre.

Je le sais que tu te demandes qu’est-ce que t’as fait de pas correct. Que tu te demandes si c’est de ta faute.

Je le sais que y’a une tempête dans ton cœur. Que tu ne sais pas ce qui est le mieux. Je le sais que tu ne veux pas de cette étiquette. Je le sais que tu penses le protéger.

Mais la vérité, c’est qu’en ne faisant rien, tu ne le protèges pas ton petit.

En ne faisant rien, tu le regardes se briser, petit à petit.

Donne-lui une chance.

Parce que, plutôt que de naviguer sur le navire de croisière, d’avoir accès à un équipage qualifié, de l’approvisionnement, des ressources d’urgence, des unités de contrôles… T’es en train de lui offrir une barque et de simples rames.

Ton petit, il essaie dont bien fort de garder sa petite barque sur les flots, de contourner les gros bateaux, de ne pas chavirer parmi les autres, mais c’est trop lui demander.

Il a besoin d’un peu plus que de simples rames. Il a besoin qu’on remplisse sa barque d’outils essentiels. Il a besoin d’assez d’aide pour remonter sur le navire. Il mérite un rythme de croisière moins tumultueux.

Tu es sa première ressource.

Cette aide, c’est en partie toi qui peut le lui offrir et ensuite, les autres.

Ces autres, même si c’est dur, tu dois accepter de les entendre et de les écouter.

Parce que si tout le monde te dit que y’a quelque chose qui ne va pas avec ton poussin, c’est peut-être vrai? Y as-tu pensé? Sûrement.

Sûrement que tu y as pensé 1000 fois. Parce que ça t’inquiète, toi aussi. Je te comprends. Ça fait peur. Mais, il faut, au moins que tu redresses la tête et que tu lui accordes la chance d’aller mieux. Ce n’est pas à lui de gérer tes émotions. Son travail à lui, c’est de grandir, le mieux possible.

Au bout du compte, c’n’est peut-être pas aussi pire que tu l’penses.

C’n’est peut-être pas grand-chose, mais peut-être qu’il a ce petit quelque chose qui demande de l’aide. Et si c’est le cas, tu découvriras qu’il existe, certainement, plein de moyens pour aider ton poussin. Le temps passe et pendant que tu gardes la tête dans le sable, ton enfant, lui, se brise, petit à petit.

Parce qu’à chaque fois que tu dévies la conversation, que tu inventes une excuse pour t’enfuir, que tu repousses une rencontre, que tu annules un rendez-vous, que tu t’objectes à toute forme d’aide et tout commentaire des autres…peut-être qu’à l’intérieur de toi, ça te permet de repousser ta tempête, mais pendant ce temps, que tu le veuilles ou non, ce n’est pas vrai que tu le protèges.

Ses fondations pour l’avenir.

Pendant que tu attends, lui, il s’écorche. Il blesse son estime de soi, sa confiance, son potentiel. Et, à sa façon, il te le dit sûrement, déjà.

Tu te dis que c’est juste l’enfance et que pour lui, c’est juste plus long, que pour lui, c’est différent. Peut-être, mais, peut-être pas.

Il faut savoir écouter. Quand un grand nombre de personnes observent que ton enfant présente des difficultés particulières, il est temps de s’ouvrir.

Je le sais que tu l’aimes, mais arrête de faire l’autruche. Il a besoin que tu sois ses yeux. Aide-le.

Ne pense pas seulement à aujourd’hui. Pense à son avenir en construction. Il est en train de bâtir ce sur quoi il s’appuiera pour tout le reste.

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Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs xx