
23 Sep Quoi faire avec l’enfant qui réagit à l’arrivée du nouveau-né?
Avec l’arrivée d’un nouveau-né, notre routine change (nos tâches, notre fatigue et notre patience aussi!) mais, notre plus grand reste le même enfant qu’avant. Plus on tiendra compte de ses besoins, mieux l’adaptation se passera pour lui.
S’il avait du mal à attendre et à se faire dire non…Ça le sera encore. On souhaiterait peut-être qu’il soit maintenant devenu grand pour nous aider, mais il est encore petit.
Il a donc besoin de ses parents autant qu’avant et plus on le prendra là où il est rendu, mieux il réagira.
Je suis Jessica Rousseau, Coach parental et voici des pistes pour t’aider avec ton grand à l’arrivée d’un nouveau-né.
L’autonomie
Votre plus grand n’est pas pour autant devenu grand! Après tout, il n’a peut-être que 2-3-4 ans…
Son développement continue de se faire en suivant un rythme normal.
S’il y avait un bouton finis les couches, finis les crises et habille-toi tout seul dès maintenant on l’aurait déjà tous trouvé.
Autrement dit, ne montez pas d’un cran vos exigences envers l’enfant en vous disant qu’il est maintenant un grand.
S’il avait besoin d’aide pour s’habiller, il en a encore besoin. Ne lui refusez pas votre aide en lui disant que c’est un grand maintenant. Il le vivra mal et c’est là qu’à la longue il pourrait se sentir en rivalité avec bébé.
Si vous souhaitez qu’il progresse dans une tâche, ciblez un petit objectif à la fois.
Vous souhaitez qu’il enfile ses vêtements par lui-même? Montrez-lui patiemment et faites plutôt des compromis. Par exemple, j‘enfile le chandail sur ta tête et tu passes tes bras. Récompensez-le pour ses efforts avec des compliments et des caresses.
Trouver son nouveau rythme après l’arrivée d’un nouveau-né
Il est tout à fait normal que ça puisse prendre plusieurs semaines (voir plusieurs mois!) avant de trouver notre nouveau rythme de croisière. Pas de stress, un enfant de plus, ce n’est pas rien!
Cependant, si vous devez tourner certains coins ronds pour y arriver, coupez là où ça fait moins mal.
Les tâches peuvent attendre un peu alors que votre grand lui a besoin maintenant.
Fréquemment, on veille aux besoins du nouveau-né quand il est réveillé et quand il dort, on s’empresse d’avancer les tâches. C’est bien normal, quand on y pense! Mais, quand on s’y arrête vraiment, quel message envoie-t-on au plus grand? Son tour ne finit jamais par arriver…
Votre jeune enfant a besoin d’être un 1er choix. Même si bébé ne dort pas, on choisit de jouer avec notre grand. Si on joue avec lui seulement quand bébé dort ou quand papa arrive le soir, il a l’impression de passer en dernier. À la longue, il pourrait en vouloir à ses parents ou au nouveau-né.
Avec lui, on redouble d’attention.
La présence des mamans avec le grand
Dans mes consultations, la plupart des mamans me décrivent une relation très proche avec leur plus grand. Depuis sa naissance, maman passait beaucoup de temps avec son grand et l’amenait partout avec elle. Puis, à l’arrivée de bébé, c’est papa qui prend la relève. C’est maintenant papa qui donne le bain, qui le couche, qui va jouer au parc, etc. On envoie le petit à la garderie et on repart avec bébé.
C’est nécessaire que papa s’implique, mais la maman est souvent le premier choix de l’enfant quand il est en bas-âge. Ce n’est rien contre papa! La plupart du temps, la maman est la figure d’attachement car c’est la personne qui a le plus pris soin de l’enfant depuis sa naissance.
C’est vous qu’il réclame même si papa est disponible.
Bon ok, une maman ne peut pas tout faire et être partout en même temps. Vous n’aurez pas le choix, rien ne sera parfait. Vous ferez de votre mieux.
C’est normal de déléguer (et faites-le!). Mais, essayez de déléguer un peu plus sur les tâches, de laisser papa faire sa place avec le nouveau-né et gardez-vous du temps pour le tout-petit.
Il faut réussir à s’impliquer dans la vie de tous nos enfants, le plus équitablement possible.
Amorcer les changements à l’avance
Si la routine doit changer, ça se comprend! Idéalement, on prévoit le coup pendant la grossesse.
C’est papa qui fera le dodo du soir maintenant? Pratiquez-le plusieurs semaines avant l’arrivée de bébé.
Sinon, si vous êtes en plein dedans, soit on ramène la routine un peu plus comme avant soit on fait un compromis.
L’idée est de réduire le stress relié à trop de changements à la fois et rassurer l’enfant. Par exemple, maman fait des chansons dans le lit avant d’allaiter, puis papa termine avec une histoire et le bisou.
La régression après l’arrivée du nouveau-né
Votre tout-petit aura peut-être tendance à vouloir revenir un peu en arrière et faire comme le plus petit.
On laisse passer un peu de temps, sans le gronder. Surtout, on ne le traite pas de bébé.
- Proposez-lui des moments précis pour jouer au bébé et lui permettre de compenser ce besoin.
- Parlez-lui de quand il était bébé, montrez-lui des photos et des vidéos. Il trouvera cela tellement mignon et il constatera qu’il a bien grandi! Le bon côté des choses est qu’il peut faire plein de nouveaux trucs.
Si l’enfant est agressif avec le nouveau-né
Il faut éviter à tout prix d’empêcher l’enfant de rentrer en contact avec le bébé. Ce serait une catastrophe de paniquer à chaque fois comme si notre plus vieux représentait une menace. Imaginez le sentiment de votre enfant? Il vivrait encore plus mal la présence du bébé.
Si l’enfant pince ou fait mal aux bébés, il faut contrôler notre réaction le plus possible.
Privilégiez une approche plus douce.
« Je comprends que ce soit plus difficile, mais il ne faut pas blesser le bébé. »
Consacrez-lui toute votre écoute et beaucoup plus de temps pour qu’il se sente aimé.
Si l’enfant est agressif envers ses parents (souvent la maman!)
Éviter de sur-réagir.
N’acceptez pas de vous faire taper et dites-lui un non ferme sans gronder.
Optez plutôt pour voir derrière ce qui s’y cache et accordez de l’attention positive.
Pendant que vous donnez des soins au bébé, trouvez des compromis tel que pendant que j’allaite, je te lirai une histoire.
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