

20 Oct Anxiété chez l’enfant: 3 pièges à éviter
Il pleure toutes les larmes de son corps quand tu le laisses à la garderie? Il a peur du noir et refuse de demeurer dans son lit? Il crie de terreur à la vue d’une araignée? Il a peur de l’eau et aller au cours de natation est un enfer?
Rassure-toi! Tous les enfants peuvent vivre de l’anxiété à différentes étapes de leur vie.
Certaines angoisses sont typiques tout au long du développement de l’enfant. Par exemple, il n’y a rien d’anormal à ce qu’un tout-petit de 3 ans ait peur du noir et des méchants le soir. C’est de son âge! La plupart des peurs s’estompent par soi-même.
Cependant, certaines attitudes chez le parent favorisent le maintien de l’anxiété.
Ne te fais pas prendre et évite certains pièges 🙂
Je suis Jessica Rousseau, Coach parental et voici quelques attitudes à éviter lorsque l’enfant vit une période d’anxiété.
Anxiété chez l’enfant: 3 pièges à éviter
Être trop empathique devant son anxiété
En le surprotégeant et en le consolant démesurément, l’enfant reçoit le message qu’il a effectivement de quoi être très inquiet ou qu’il a absolument besoin de son parent pour survivre à son anxiété.
Pleine de bonne intention, cette réaction trop empathique de la part du parent n’est pas rassurante et elle révèle parfois l’anxiété du parent.
Ton insistance à en faire trop pour le rassurer augmente son anxiété.
Il s’accroche à toi pour ne pas te laisser partir de la garderie?
Tu restes 20 minutes à le garder dans tes bras et à lui dire que tu l’aimes. Tu essaies de le déposer, mais tu le reprends tout de suite et ce à maintes reprises.
L’intention est bonne, mais tu envoies un autre signal. Alerte! Maman est inquiète. Elle n’ose pas me laisser. Elle n’a pas confiance. Elle ne croit pas que je vais y arriver.
Autrement dit, console ton enfant avec le bon dosage, sans banaliser, mais sans dramatiser.
Encourager l’évitement quand il devient anxieux
Premièrement, en évitant d’exposer ton enfant aux causes de son anxiété, il est vrai que tu mets fin à son malaise immédiat.
Cependant, son état de soulagement demeure temporaire, car le bobo reste.
Autrement dit, c’est en donnant l’opportunité à l’enfant d’apprivoiser ses peurs, d’activer ses mécanismes d’adaptation qu’il arrivera mieux à contrôler son anxiété. Bien sûr, avec l’accompagnement bienveillant de son parent rassurant, pas à pas, à son rythme, mais sans l’éviter totalement.
En effet, en évitant toutes les occasions qu’auraient l’enfant de s’adapter tranquillement à sa peur, l’anxiété demeure. De plus, elle risque de prendre encore plus d’ampleur et la surmonter devient de plus en plus difficile.
Ce qui est beau avec l’anxiété 🙂 c’est que ça finit toujours par passer!
Alors! Sans brusquer ton enfant, il s’agit de l’habituer progressivement, de l’aider à calmer ses peurs, de tester avec lui des trucs sans pour autant accepter qu’il s’isole totalement.
Par exemple, il est assez courant que les tout-petits soient effrayés par les décorations et les bruits le soir d’Halloween. Sans forcer l’enfant à s’approcher de l’objet effrayant, le prendre dans vos bras et lui expliquer qu’il s’agit d’une décoration, l’aidera à modérer sa frayeur.
Dans le même esprit, un grand nombre d’enfants ont peur des mascottes. Sans forcer l’enfant à lui faire un câlin, t’accroupir près de ton enfant et lui montrer à distance respectable que c’est comme un gros toutou devient plus rassurant. De plus, observer les autres enfants ou son parent serrer la main de la mascotte aide ton tout-petit à modérer sa peur. Il voit bien qu’il n’y a pas de quoi paniquer.
À l’inverse, si le parent s’inquiète de la peur de son enfant, l’attrape vite dans par le bras et s’empresse de s’éloigner le plus loin possible de la mascotte avec une voix énervée…Ouf! L’enfant retient plutôt qu’il y a de quoi paniquer! Sa peur de la mascotte ou de la décoration d’Halloween vient d’être validée, renforcée.
Autrement dit, accompagne ton enfant progressivement, sans le brusquer, mais sans éviter totalement.
Faire comme si la peur n’existait pas ou encore la ridiculiser
Premièrement, à l’aide de ton écoute sincère, tu offres un précieux soutien à ton enfant. La recette par excellence demeure de trouver le bon dosage!
D’entrée de jeu, évite les extrêmes! Autrement dit, ignorer totalement la peur de l’enfant comme si elle n’existait est une attitude à proscrire. Puis, mettre la peur de l’enfant au coeur de toute l’attention est une réaction à éviter.
Alors! Le juste milieu!
Écouter l’enfant, le laisser expliquer ce qui l’inquiète, le comprendre puis, pas à pas, ajuster sa pensée vers quelque chose de plus réaliste.
Attitudes à éviter : Sermonner l’enfant, lui dire qu’il réagit comme un bébé, rire de lui, faire des blagues humiliantes devant l’entourage ou l’exposer trop drastiquement en voulant « casser » sa peur.
Certains parents, quoique bien intentionnés, vont agir trop drastiquement. Par exemple, le lancer directement dans la piscine alors qu’il a peur de l’eau n’aura pas l’effet escompté.
En effet, l’enfant vivra un état de panique et retirera une très mauvaise impression de cette expérience. Rien pour le faire aimer l’eau! Pire encore, il sera très confus que ses parents l’aient lancé dans l’eau à son insue. Il s’agit d’un bris de confiance qui augmentera son état de méfiance à l’égard de ses parents.
Par contre, avoir l’enfant dans les bras, commencer seulement par baigner les pieds, en poursuivant l’immersion progressivement sera une méthode à privilégier.
En résumé, montrez-vous des parents compréhensifs, mais assez confiants pour faire progresser l’enfant à un rythme respectueux.
À retenir quand ton enfant vit une période d’anxiété
- Rassure-le sans en faire trop. Il est plus rassurant d’être en présence d’un parent calme et confiant.
- Expose-le à la cause de sa peur. Avoir l’occasion de s’adapter modère sa peur alors que de l’éviter totalement l’exacerbe.
- Privilégie une écoute sincère et une approche progressive.
Ton enfant traverse une période difficile?
- Il refuse d’aller au lit sans toi?
- Il ne s’adapte pas à la garderie ou à l’école?
- Il a développé des peurs qui le rendent de plus en plus dyfonctionnel?
Dresse un plan d’action avec un expert pour aider ton enfant!
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