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Le changement de groupe à la garderie.

Si changer de groupe à la garderie n’est pas en soi un gros « déménagement », c’est tout de même une étape importante pour les enfants ET pour les parents. Si cette transition est souvent banalisée, pourtant, ce n’est pas si banal que cela. Ce changement implique son lot d’émotions pour toute la famille. Comment le comprendre et mieux s’y préparer?

Un attachement à laisser derrière.

La plupart du temps, ton enfant s’est attaché à son éducatrice et elle représente sa figure de sécurité en l’absence de ses parents. C’est son pilier « temporaire ».

Tant qu’à eux, les amis sont non seulement une source d’amusement, mais un clan familier parmi lequel ils se sentent à l’aise de s’affirmer, d’explorer et de se développer.

Mais, l’attachement ne se limite pas qu’à leurs relations. En effet, la routine, les règles, les jouets et les habitudes ne sont que quelques-uns de ces repères qu’il doit laisser derrière. Tous ces petits détails en apparence banals sont des repères sécurisants. Et le besoin de sécurité chez un enfant est un besoin ESSENTIEL.

« Quand j’ai vécu mon premier changement de groupe à la garderie avec ma Chloé, je rêvais secrètement que son éducatrice puisse la suivre. Elle avait réussi à comprendre ma petite filleLeur lien était sa source de motivation pour aller à la garderie. »

 

« Pour mon Elena, lorsqu’elle a quitté la garderie pour l’école, j’avais les yeux plein d’eau de les voir s’étreindre, elle et son éducatrice. Il y avait de l’amour entres elles et moi aussi, je l’aimais. Moi aussi, j’étais triste. Mais, j’étais si reconnaissante. »

Comment l’aider?

Bricolez des cartes de remerciements avec votre enfant. Un bricolage pour son éducatrice et d’autres pour les amis qu’il aime.

Magasinez un petit cadeau à emballer qu’il pourra offrir en guise d’aurevoir lors de son départ.

Laissez-le remettre ses bricolages et son cadeau afin de symboliser la transition.

Accueillez les émotions de l’enfant et les vôtres.

Normalisez le fait que d’avoir de la peine est légitime.

Il en a fait du chemin.

Ton enfant a peut-être mis du temps à s’adapter ou peut-être qu’il a rencontré de sérieux défis. C’est avec le sentiment d’être une équipe, enfant, parents et éducatrice que vous avez réussi à franchir des étapes importantes. Ça ne peut pas faire autrement que de nous émouvoir quand vient le temps de dire au revoir à une précieuse collaboration.

Comment l’aider?

Tout n’est pas perdu.

On en profite pour lui rappeler l’AVANT et L’APRÈS.

Soulignez ses efforts, sa persévérance, ses réussites et son courage.

Tout ça, c’est en lui, peu importe où il va et avec qui.

Enfin ! Le « fit » n’était pas bon.

Pour toutes sortes de raison, ça arrive que notre enfant n’était pas à sa place dans le groupe.

 

Il est trop avancé comparativement aux autres.

Il est beaucoup plus autonome.

L’approche de l’éducatrice ne cadre pas avec sa personnalité.

Le groupe est trop turbulent pour lui.

Il n’a pas vraiment d’amis.

Il est étiqueté « dérangeant » et les efforts n’y changent rien.

 

Certainement, si le « fit » n’était pas bon, le changement de groupe sera l’opportunité de repartir à neuf.

 

Attention aux étiquettes.

« Celui-là, c’est mon petit gêné et l’autre ma tornade… »

Lors d’un nouveau départ, on laisse la chance à tout le monde de partir du bon pied. On évite d’attribuer de mauvaises étiquettes

Il vaut mieux mettre l’accent sur ce qui fonctionne bien avec notre enfant. Ce qu’il aime, ce qui le rend réceptif, les interventions qui ont de l’impact auprès de lui, etc.

On peut même se permettre de suggérer des « matchs ».

 « Mon enfant est très apaisé par tel type d’ami et tel type d’activité. »

Il y a une tonne de choses qui vont changer et ça se prépare.

Il s’adaptera. Pour certains, ce sera facile et pour d’autres un peu plus ardue. Avant même de faire face à ces premiers matins, on préparera notre enfant par de petits gestes simples.

  • Présentez-lui rapidement son nouveau local, sa nouvelle éducatrice et quelques nouveaux amis.
  • Visitez le local et faites-lui voir les aspects positifs afin de le motiver. « Regarde, ici il y a une table de Lego! »
  • Permettez-lui d’apprivoiser sa nouvelle éducatrice. « Regarde, c’est elle, Isabelle. Elle a de longs cheveux!»
  • Parlez positivement de la nouveauté avec de petits rappels amicales. « As-tu remarqué? Ta nouvelle éducatrice, Isabelle, avait un chandail de licornes!»
  • Informez-vous de la formation du groupe et aidez l’enfant à identifier des visages. « Regarde, Zack sera encore avec toi. Et la petite fille, là-bas, c’est Maude, ce sera une nouvelle amie. »
  • Certains soirs, prenez quelques minutes pour faire un petit détour par son futur local. Il pourra observer un peu ce qui s’y passe et y rentrer, si cela lui est possible.

Tout n’est pas nouveau.

Si plein d’éléments changent, plein demeurent aussi. Donnez-lui des repères qu’il connaît.

Soyez doux, mais pas trop!

Ça s’peut qu’il soit plus « velcros », qu’il ne veuille pas te laisser partir, qu’il pleure, qu’il soit gêné.

Prévoyez un peu plus de temps pour l’arrivée à la garderie afin de demeurer patient et réconfortant. C’est normal qu’il ait besoin d’être un peu plus soutenu qu’à l’habitude.

Mais, il faut doser. Ça veut dire que si vous lui faites trop sentir qu’il a raison d’être inquiet, il sera encore plus inquiet. Si vous étirez et étirez le moment de partir, ce sera encore plus difficile pour lui.

Comment l’aider?

Faites-vous un petit rituel sécurisant.

Rappelez-lui qu’il est en sécurité et que vous reviendrez à tel moment.

Laissez-lui un object réconfort, s’il y a lieu. Puis, partez.

Vous aurez peut-être les yeux dans l’eau ( comme moi!), l’esprit un peu moins tranquille, mais la plupart du temps, s’il pleure quand vous partez, ça ne dure jamais bien longtemps. Les éducatrices ont l’habitude et elles sauront comment lui changer les idées ou le réconforter en moins de deux. Promis.

Impliquez-vous dans l’intégration.

  • Apprenez vous-même le prénom des amis et aidez-le à les apprendre.
  • Parlez avec l’éducatrice, souriez et soyez un bon modèle pour votre enfant.
  • Partagez avec votre enfant des qualités que vous avez observé dans le groupe.
  • Permettez-lui d’aller faire un câlin ou saluer son ancienne éducatrice.
  • Informez-vous du déroulement de sa journée un peu plus en détails afin d’échanger avec lui.

Conservez un climat sécurisant à la maison.

Lors d’une période d’adaptation, on évite d’augmenter la difficulté en provoquant aussi des changements simultanés à la maison. Autant que possible, on maintient ses repères sécurisants.

Ça ne passe pas.

Il n’a plus le goût d’aller à la garderie. Il pleure toujours. Les journées sont difficiles. Il n’est plus le même.

Quand la période d’adaptation est trop longue, plus de 3 semaines, on se pose les bonnes questions et on met des stratégies en place.

Validez différentes pistes avec le personnel.

La relation avec les pairs et avec l’éducatrice. A-t-il des amis? A-t-il peur d’un ami?

Sa communication. Exprime-t-il ses besoins? Est-il compris?

Que pouvons-nous faire?

  • Une routine imagée pour l’accueil le matin.
  • Cibler ses intérêts et le diriger vers des activités qui le motivent.
  • Lui donner un statut spécial et valorisant.
  • Offrir des responsabilités.
  • Provoquer des « match » avec des amis.
  • Dîner près de l’éducatrice ou à une table à deux.
  • Avoir un système récompense pour les matins courageux.
  • Avoir le privilège de faire un accueil avec son ancienne éducatrice.

Ça passe!

Restez optimiste et confiant! Dans pas si longtemps il vous fera une crise pour ne plus partir de la garderie! Chacun son rythme!

Bien sûre, lorsqu’on a des doutes sur le traitement que reçoit notre enfant à la garderie, on se met rapidement en action pour assurer sa sécurité.

Bonne rentrée!

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Informez-vous!

Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs xx



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