
24 Fév L’angoisse de séparation : comment aider mon enfant?
L’angoisse de séparation est une étape normale dans le développement de l’enfant qui se manifeste lorsque l’enfant réalise que son parent s’éloigne de lui. Chez le bébé et les tout-petits, on pourra observer cette peur lorsqu’on quitte une pièce et que le bébé ne nous voit plus, à l’heure du coucher ou à la garderie.
Chez un plus grand, lorsqu’il doit rentrer en classe, lorsqu’il doit aller à un cours de soccer, etc.
Je suis Jessica Rousseau, Coach parental et voici des pistes intéressantes pour comprendre l’angoissse de séparation et mieux réagir.
Qu’est-ce que l’angoisse de séparation?
L’angoisse de séparation est une étape normale. Les pleurs du bébé augmentent quand il voit que son parent sécurisant est en train de s’éloigner de lui. Le bébé se met à avoir peur.
On observe plus souvent l’angoisse de séparation entre 8 mois et 18 mois. Cependant, cette forme d’anxiété s’observera aussi chez un plus grand selon les situations qu’il vit. Par exemple, lors de la rentrée scolaire, aller à une première partie de soccer, partir au camp de vacances, aller à un examen médical, etc. Lorsque l’enfant se retrouve dans des contextes qui ne lui sont pas familiers, il peut avoir peur ou pleurer quand son parent s’éloigne.
L’angoisse de séparation n’est pas la même avec les deux parents
Vous avez peut-être remarqué que selon le parent concerné, les réactions de l’enfant ne sont pas pareilles.
Par exemple, quand c’est maman qui quitte la maison, l’enfant pleure, mais quand c’est papa, il fait bye bye avec sa main.
L’angoisse de séparation de l’enfant peut varier d’un parent à l’autre. Cette réaction est normale et s’explique par le lien d’attachement. Dès la naissance, votre enfant développe un lien particulier avec un parent. Il s’agira de la personne qui lui a apporté un sentiment de sécurité plus fort en répondant à ses pleurs et en prenant soin de lui.
Dans la plupart des familles, dès la naissance, il y a un parent qui s’occupe davantage de l’enfant. Avec les congés parentaux pris plus souvent par les mamans, il est plus fréquent que la figure d’attachement soit la mère. Par contre, le contraire est possible! Tout dépend du contexte familial.
Quand l’enfant est petit, il pourra réclamer un parent plus que l’autre même si celui-ci se montre disponible et aimant. L’enfant se tourne davantage vers sa figure d’attachement, mais ce comportement s’estompera en grandissant.
Quoi faire pour aider l’enfant angoissé?
Au fil de ses expériences, votre enfant apprendra que vous ne l’abandonnez pas lorsque vous partez au travail, allez faire une commission ou même quand vous allez seulement au toilette. Il constate que vous revenez et que vous réapparaissez à chaque fois. De plus, il apprendra à s’attacher à d’autres personnes rassurantes en votre absence.
Bien sûre, si on pense à la garderie ou à l’école, une fois que l’enfant aura créer un lien de confiance et aimant avec la personne qui s’occupe de lui, tout ira mieux. À l’inverse, si l’enfant n’arrive pas à trouver une personne sécurisante quand son parent le quitte, l’angoisse de séparation pourrait mettre plus de temps à diminuer. Il est donc important que le parent construise un bon réseau autour de l’enfant.
Des bonnes attitudes pour diminuer l’angoisse de séparation
Soyez rassurant, mais pas inquiétant
Lorsque vous rassurez votre enfant, il est important de doser votre intensité. Bien sûre, il ne vous fait pas un caprice et vous devez le consoler. Prenez-le dans vos bras.
Cependant, évitez de trop en faire pour le rassurer car ça lui fera croire qu’il a vraiment une bonne raison de s’inquiéter. Si maman est inquiète alors moi aussi.
On opte pour une formule douce et simple comme Je comprends, tu es inquiet. Tout ira bien. Je t’aime mon coeur et je reviens après ta collation. Câlin, bisou.
Si vous avez envie de pleurer, évitez de le faire devant lui.
- Il est normal que ses pleurs vous affectent. C’est dur pour le coeur, on en convient! Vous avez le droit de pleurer. Faites-le simplement sans lui sinon, il sera encore plus confus.
- Vous pouvez discuter d’une façon de faire la transition qui sera plus facile pour vous aussi et prendre entente avec la personne responsable.
Soyez positif et prévenant
- Lorsque vous le confiez à la garderie ou à quelqu’un d’autre, montrez-lui que vous approuvez cette personne. Développez vos relations pour avoir du plaisir. En faisant cela, vous lui donnez un bon modèle et il ça le met en confiance.
- Lorsqu’un gardien vient à la maison ou si vous le déposez chez ses grands-parents, préparez ce qu’il faut pour que ce soit un moment positif. Suggérez une activité ou une collation spéciale, par exemple.
- Dans un nouveau milieu, comme l’intégration à la garderie, à un nouveau cours de soccer ou en visite chez la famille, rentrez avec lui et explorez les lieux ensemble. Commencez par l’attirer sur des objets ou des jouets. Ensuite, créez des contacts avec les gens. En faisant cela, il s’adaptera plus facilement.
- À la maison, vous pourriez faire venir le jeune gardien ou un proche un peu avant l’heure de votre départ. Laissez-le s’acclimater pendant que vous terminez de vous préparer.
Ayez un bref rituel pour la garderie
- Plus vous étirez le départ, plus vous étirez la peur de votre enfant. Faites votre rituel câlin-bisou, puis, bye. Ne partez pas dans son dos. Il sera plus plus méfiant. C’est important qu’il sache que vous partez.
Donnez-lui des repères dans sa routine
- Dites-lui concrètement à quel moment vous revenez. Plus il est petit, plus la notion du temps n’a aucun sens pour lui. Utilisez la routine qu’il connaît pour vous aider. Par exemple, je reviens après ton gros dodo de l’après-midi.
Créez une image positive dans sa tête
- Faites-lui une promesse que vous allez tenir. Il peut ainsi s’imaginer avec vous un peu plus tard. Par exemple, tantôt nous jouerons à la coiffeuse ensemble ou avec tes petites voiture.
Faites-lui voir du monde et de nouveaux endroits
- Prenez l’habitude de lui montrer différents environnements (épicerie, pharmacie, magasin, etc.). Allez au parc , chez un ami ou chez les grands-parents.
Ne l’ignorez pas
- Lorsqu’il y a plusieurs adultes autour de l’enfant, il se peut que d’autres veuillent le consoler ou l’aider. Cependant, s’il vous réclame en pleurant, allez le voir et rassurez-le. Ne l’ignorez pas. Ce n’est pas comme si vous n’étiez pas là. Il deviendra confus et ne comprendra pas pourquoi vous ne répondez pas à ses pleurs. L’anxiété augmentera.
Quelques trucs pendant l’angoisse de séparation
- Faites-vous une poignée de main secrète.
- Saluez-le par la fenêtre en faisant un truc drôle.
- Laissez-lui une photo de famille.
- Dessinez un coeur sur sa main.
- Donnez-lui un objet réconfort (doudou, toutou, objet souvenir, etc.)
- Parfumez un vêtement de votre odeur.
- Jouez à faire coucou pour les bébés et à la cachette pour les plus grands.
- Racontez des histoires sur la garderie ou la rentrée à l’école.
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