La motivation de ton enfant te préoccupe? Il abandonne dès qu’il rencontre une difficulté? Il refuse de pratiquer certaines activités qui lui demandent des efforts? Il se retire du jeu dès qu’il perd?

Que ce soit d’apprendre à colorier, compléter des casse-têtes, pratiquer sa lecture, exercer un sport ou faire ses leçons, tu te demandes comment motiver ton enfant sans que ça tourne en bataille.

Certes, la motivation est une clef importante pour progresser dans un domaine. Qu’on parle de motivation scolaire, d’activités ou de sports, lorsque l’enfant manque de motivation, il est difficile d’y arriver sans peine.

Peu importe ton enjeu du moment, en effet, éveiller la motivation chez ton enfant s’avère être la 1ere étape pour aller de l’avant.

Je suis Jessica Rousseau, Coach parental et voici 6 clefs importantes pour faire émerger la motivation chez ton enfant.

Qu’est-ce que la motivation chez l’enfant?

Premièrement, la motivation est au coeur de l’ensemble des apprentissages et des activités que pratiquent ton enfant.

Que ce soit d’apprendre à faire pipi dans la toilette, manger avec ses ustensiles, compléter une tâche à l’école ou participer à son match de soccer, l’engagement de ton enfant passe d’abord par la motivation qu’il ressent à l’égard de son défi.

En ce sens, ton enfant peut faire preuve d’une motivation débordante pour les arts et le sport, mais en manquer ardemment pour les tâches et les leçons.

D’entrée de jeu, il est bon de se rappeller qu’il ne sert à rien de le comparer aux autres 🙂

Son ami de la garderie est très motivé à développer son coloriage alors que le tien ne veut rien savoir? Par contre, ton enfant est ultra motivé à apprendre ses lettres et son ami, pas du tout.

Chaque enfant a ses défis et sa motivation sera influencée par plusieurs facteurs. Nous en verrons quelques-uns ensemble.

La motivation: un cercle vertueux

Juste avant, rappelle-toi ce cercle vertueux.

Plus les perceptions et les sentiments vécus de ton enfant sont positifs à l’égard de son défi, plus la motivation grandit.

En effet, plus l’enfant expérimente des expériences valorisantes, plus il a envie de les répéter.

Chaque fois qu’il répète une actvité, il peaufine ses compétences, devient meilleur, vit des réussites et tout cela fait en sorte que la motivation augmente de fois en fois.

Autrement dit, chaque petite expérience compte car elle prépare l’enfant aux suivantes.

Enfin, la motivation est ce qui va permettre à l’enfant de s’engager, de persévérer et de persister même devant une difficulté.

Somme toute, il en retire du plaisir ou un gain qui a suffisamment de valeur à ses yeux pour l’amener à maintenir son élan.

Comprendre les freins de la motivation?

Premièrement, derrière l’absence ou le manque de motivation de ton enfant, il y a bel et bien une raison.

Comme parent, il faut d’abord se dégager un peu des comportements qui nous dérange et voir ce qu’il y a en dessous.

• Comment puis-je expliquer que mon enfant n’aie pas envie de colorier, par exemple?
• Qu’est-ce qui l’empêche de faire ses leçons en rentrant de l’école?
• Comment perçoit-il ses pratiques de soccer et que pense-t-il de son équipe, de lui?
• Que vit-il avant, pendant et après cette activité?
• Qu’est-ce qui lui donnerait davantage envie de faire des efforts?
• Etc.

À ces quelques questions, tu trouveras peut-être tes premières réponses.

D’emblée, pose la question à ton enfant. Il te fournira certainement des éléments révélateurs. À toi d’être à l’écoute et de chercher à le comprendre!

Est-ce qu’il trouve ça trop long colorier un dessin au complet? Est-ce qu’il a mal à la main? Pourquoi?

Refuse-t-il d’aller sur la toilette parce qu’il a peur de tomber?

Se plaint-il que ses amis ont le droit de jouer dehors après l’école et pas lui?

Autrement dit, qu’est-ce qui explique son manque de motivation? Il y a une réponse!

Cette tâche est-elle trop longue, trop difficile, trop plate?

A-t-il peur, se sent-il nul, vit-il un conflit, ressent-il de la pression, etc.?

Une fois que tu as des pistes de réponses, déjà, tu as en main des pistes de solutions!

Par exemple, si c’est trop difficile, il faudra l’aider pas à pas à développer ses compétences.

S’il se sent nul, tu tenteras de lui faire vivre des réussites!

Intérêt et timing: 2 clefs importantes

Intérêt

Premièrement, tout le monde a ses propres champs d’intérêts.

Ton enfant adore le sport, mais déteste les arts? Il est du genre actif! Il se peut donc très bien que tu rencontres plus de succès si tu l’inscris à une ligne de hockey plutôt qu’à des ateliers d’arts-plastiques.

Autrement dit, le plus possible, tiens compte des intérêts de ton enfant.

Quand cela n’est pas 100% possible, tu as toujours la possibilité d’enrober son défi avec ses intérêts.

Par exemple, comme parent tu n’es peut-être pas très motivé à plier du linge, tout nettoyer et vider le lave-vaisselle, mais si tu le fais en bonne compagnie, avec ta liste de musique préférée, un bon verre de vin à la main ou devant ta série du moment, la tâche passe mieux 🙂

Autement dit, le même concept peut s’appliquer pour ton enfant, sans le verrre de vin, bien sûre!

Finalement, dans la vraie vie, il y a des défis et des tâches obligatoires pour tout le monde. Comme toi, ton enfant pourra miser sur d’autres aspects pour se motiver 🙂

Timing

Deuxièment, dans certains cas, le manque de motivation n’est qu’une question de timing.

Par exemple, le défi est de taille pour l’entraînement à la propreté?

Reporter ce défi dans 3 mois peut faire en sorte que rendue là, il sera prêt.

Il s’accroche à toi au moment de rentrer dans son cours de danse? Ce n’est peut-être qu’une question de maturité! La séparation est plus difficile maintenant, mais l’année prochaine, ce sera probablement passée.

Autrement dit, tiens compte d’où est rendue ton enfant 🙂

Attitude et ambiance: un puissant levier de motivation

Attitude

En effet, l’intérêt que porte ton enfant à une activité compte dans la balance, mais pas seulement.

S’il a un faible intérêt pour une activité, il est quand même possible d’éveiller sa motivation ! Dans ce cas-là, porte son intérêt ailleurs comme dans le moment chaleureux qu’il partage avec toi durant cette activité 🙂

Ton attitude peut donc faire toute la différence!

Si tu deviens un parent affectueux, amusant, dynamique, attentionné, branché dans ta relation parent-enfant, le moment prendra une toute autre valeur. Hummm, du bonbon affectif 🙂

À l’inverse, si tu es dans la critique et la réprimande, la motivation s’éteint. C’est du poison affectif 🙁

Grosso modo, plus l’enfant se sent jugé, critiqué et rabaissé, plus son expérience est désagréable.

Plus il se sent soutenu et aimé, plus son expérience est motivante.

Quelle version es-tu? Un adversaire ou un allié?

Ton jeune n’apprécie pas de faire ses leçons? Passe près de lui 2-3 fois en caressant ses cheveux, répond patiemment à ses questions et félicite-le pour ses efforts. Déjà ton attitude devient beaucoup plus nourrissante pour sa motivation!

À l’inverse, si tu le reprends sur tout, le bombardes de consignes et le critiques, rien de cette expérience est agréable pour lui.

De plus, voyons plus grand! La motivation ne se limite pas à la durée de l’activité en soi. Porte attention à ce qui se passe avant, pendant et après l’activité. Voyons un exemple!

Sam adore jouer au hockey. Pourtant, depuis quelques temps, il s’obstine pour ne pas aller à ses matchs. Ses parents ne comprennent pas. Sam est un bon joueur, son équipe gagne des matchs, il s’entend bien avec ses coéquipiers, bref rien ne semble expliquer sa baisse de motivation. En jasant avec leur coach parental :), les parents ont finis par voir les choses autrement.  À bien y penser, ce n’était pas le hockey le problème, mais tout ce qui entourait le hockey.

Avant chaque match, papa multiplie ses conseils à son fils. Fais-ceci, fais-cela, pas ceci, pas cela, n’oublie pas ceci, etc. Pendant le match, papa s’énerve parfois contre l’arbitre et en fin de match, même si Sam a bien joué, papa le reprend sur tout. Le trajet vers le retour à la maison est un supplice pour Sam. Il a le sentiment qu’il n’est jamais à la hauteur.

Ambiance

Bien entendu, l’attitude du parent compte, mais l’ambiance aussi.

Si le défi de l’enfant te place peu en relation avec lui, vise l’ambiance!

Comment donner un plus à l’environnement dans lequel ton enfant exerce l’activité?

Peux-tu ajouter une musique, l’installer dans un lieu intéressant, ajouter une collation, etc.?

Autrement dit, de quelle manière peux-tu pimper l’ambiance pour ajouter de la valeur à ses yeux?

Sois créatif!

Sinon, demande-lui ses idées 🙂

Les compétences, un morceau à la fois!

En effet, avoir les compétences pour exercer une tâche ou pratiquer une activité est un facteur important.

Plus l’enfant se perçoit bon, plus son estime de soi et sa confiance en soi gonflent. Ceci faisant, sa motivation dans ce domaine augmente 🙂

Par contre, ne te décourage pas! Un enfant qui n’est pas bon peut quand même devenir motivé. Les compétences, ça se développent!

• Premièrement, évalue les compétences de ton enfant.
• Ensuite, qu’a-t-il besoin d’apprendre ou de développer pour se sentir plus à l’aise?
• Sachant qu’il doit vivre des réussites, comment prévois-tu l’aider à s’excercer?

La méthode par excellence pour développer ses compétences sans le décourager est d’y aller une petite étape à la fois.

Il vaut mieux lui proposer de plus petits défis qu’il peut réussir que de le placer dans une position d’échec.

Plus il réussit, plus les conditions sont favorables pour le motiver à répéter l’expérience.

Autrement dit, vise la progression, pas la perfection 🙂

• Ton enfant manque de motivation?
• Tu vis des enjeux avec lui en ce moment?

Trouvons ensemble des stratégies concrètes pour le motiver.

Il existe bel et bien des solutions!

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Jessica Rousseau, Coach parental