

08 Jan Comment apprendre aux enfants à jouer seul.
« C’est plattteeeee, j’sais pas quoi faireeeee… ».
Prend un « break ». Laisse-le jouer un peu dans sa bulle et sors de son aura. Laisse-le être « libre » de créer, inventer et imaginer. Parce que, pour ton enfant, il devrait être naturel de jouer et ce, assez souvent, SANS TOI.
Le jeu autonome a une panoplie de bienfaits. Savoir s’occuper, faire passer l’ennuie, être bien avec soi-même, créer, résoudre un problème, se questionner, expérimenter, être autonome, développer son indépendance, etc.
C’est une qualité personnelle enrichissante que de savoir se divertir et se débrouiller sans toujours dépendre des autres.
Quelques trucs du quotidien pour développer le jeu autonome.
Valorisez le jeu libre, dès les premiers mois de vie du nourrisson. Laissez-le explorer les textures, les sons, les jouets. Éloignez-vous de temps à autre. Parlez-lui à distance et encouragez-le.
Laissez-le créer. Ne freinez pas son imagination avec votre point de vue rationnel. S’il veut colorier un lapin multicolore, c’est ben correct! S’il veut que son ourson soit un dragon, c’est ben correct! S’il veut que la boîte de carton soit un bateau de pirates, c’est ben correct!
Assouplissez l’horaire d’activités organisées. Que ce soit pour faire des jeux de rôles, se déguiser, faire des constructions…Laissez des périodes vacantes dans votre routine durant lesquelles l’enfant pourra être créatif sans se faire imposer des directives.
Favorisez que l’accès aux jouets soit à sa portée. Afin de permettre son autonomie et l’inciter à explorer, disposez le matériel à sa hauteur afin qu’il est un libre accès. Afin de stimuler sa curiosité, vous pourriez faire une rotation des jouets. En cacher quelques-uns et en ressortir d’autres, de temps à autre.
Racontez-lui des histoires. À l’aide de livres ou tout simplement de votre imagination, racontez-lui des histoires, des anecdotes, des souvenirs de votre enfance, des rêves, etc. Stimulez son imaginaire et sa curiosité.
Laissez-le vous raconter ses propres histoires. À l’heure des livres, quand bien même qu’il racontera sa version alors que ce n’est pas ce qui est écrit…on s’en fou! Laissez-le inventer. Embarquez dans son univers!
Laissez-le mélanger! Quand bien même que mademoiselle veut prendre les Barbies pour leur faire des robes en pâte à modeler…c’est ben correct! Quand bien même que petit homme veut traîner son camion à pelle dans le bain…c’est ben correct!
Un jouet n’a pas une seule vocation. C’est ça l’imaginaire!
Effort progressif. Pour les bébés velcros ou les tout-petits insécurisés, on met en place des efforts progressifs. Gardez l’enfant à proximité de vous tout en accomplissant une autre tâche et éloignez-le progressivement et ce, jusqu’à ce qu’il soit en mesure de jouer dans une pièce différente. Minutez les périodes de jeu et augmentez le niveau de difficulté à l’aide d’un indicateur visuel tel qu’un time timer, sablier, minuterie, etc.
Donnez-lui des défis d’activité autonome et renforcez ses efforts. Par exemple : « Construit la plus haute tour de blocs que tu es capable de faire et ensuite, j’essaierai d’en faire une encore plus haute. »
Donnez-lui des jeux missions pour l’inciter à explorer son environnement sans que vous soyez à ses côtés. Par exemple : « Trouve 5 objets rouges dans la maison et revient les mettre dans mon panier. »
Met de côté ta culpabilité. Le laisser jouer seul ne signifie pas que tu es un parent désintéressé. Ce n’est pas vrai qu’en lui offrant toujours 10 000 possibilités, en recherchant ce que tu crois être les meilleures activités du monde, il sera mieux développé.
Au contraire, le jeu libre est sain et essentiel.
L’humain se nourrit des interactions qu’il entretient avec les autres. Toutefois, il demeure essentiel de lui réserver des périodes d’amusements interactives. Parce que par le jeu, ton enfant et toi, vous vous offrez de l’attention positive et vous vous manifestez de l’intérêt. Le jeu, c’est aussi un moyen de communiquer, de se découvrir, de s’amuser et d’enrichir la relation.
Le jeu a toutes sortes d’expression. Rien ne t’oblige à adopter les jeux à 4 pattes.
Pour toi, ça se peut que « jouer », ce soit de faire un party de danse dans le salon, des constructions en rouleaux de papiers de toilette et une machine à voyager dans le temps dans une garde-robe. Pis, ça se peut aussi que « jouer », ce soit de se tortiller par terre comme un verre de terre, d’imiter une famille gorille et de te transformer en tortue ninja ou ça se peut, tout simplement, que jouer ce soit de faire des jeux de société, des casse-têtes pis des mandalas.
Y’a certainement plusieurs de tes intérêts que tu peux jumeler et adapter à ceux de ton enfant.
Et entre tout cela, laisse-lui le temps de jouer dans sa bulle!
Comme toute chose, c’est en ayant l’opportunité de se pratiquer qu’il deviendra meilleur.
MamanÉducatrucs
p.s Est-ce que ton enfant joue tout seul? Facile ou difficile?