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Il dit non à tout.

La phase du non est typique vers 2-3 ans et cette étape est essentielle pour le bon développement de l’enfant. Maintenant qu’il a 5 ans, 8 ans et même 10 ans, il dit encore non à tout? Matin et soir, c’est la bagarre des consignes? Il est possible de mieux gérer l’opposition à l’aide de quelques bonnes pratiques.

Je suis Jessica Rousseau, Technicienne en éducation spécialisée et Coach familial. Je te donne quelques pistes pour mieux réagir à l’opposition.

Réduisez l’usage du « non »

Avouons que les enfants répètent après nous!

« Non, ne touche pas à ça… Non, viens par ici… Non, donne à maman…,etc. »

Lorsque le « non » est dans toutes nos phrases ou s’il veut plutôt dire peut-être, continue d’insister et je vais changer d’idée…Il perd son effet piquant et surprenant. Économisez-les pour avoir de l’impact lorsque vous en avez vraiment besoin.

Dites ce qu’il doit faire

« Donne-moi la main », en prenant sa main. 

« Range-le dans le panier. Ici…Merci. »

« Marche sur le trottoir. Là… », en le raccompagnant sur le trottoir. 

 

Transformez un « non » en « oui »

« Oui, après ta routine, tu auras du temps pour terminer tes blocs. »

« Oui, demain, tu pourras revenir. »

« Oui, après tes leçons, tu continueras ton jeu. »

Arrêtez de parler et agissez

Ce que vous faites leur parle plus que vos paroles. Passez à l’action.

Il faut aller les chercher, les prendre dans nos bras, les prendre par la main, leur enlever l’objet des mains, etc.

Tiens, met la table s’il-te-plaît » en lui sortant les napperons.

Voici tes vêtements à ranger » en lui déposant la pile dans les bras.

 

Affirmez votre consigne et évitez de tout demander

« Veux-tu venir à la table pour souper? » se remplace par « Viens t’asseoir, c’est le moment de manger. »

« Veux-tu m’aider à ranger tes vêtements? » se remplace par « Aide-moi à ranger tes vêtements s’il-te-plaît. »

 

Limitez les choix

Pour les plus petits, encadrez leur demande en donnant deux choix.

L’enfant demande une collation et on propose:

« Un fruit ou un légume? » ou encore « Une banane ou une pomme? »

 

Pour les plus grands, on l’amène à se répondre par lui-même pour qu’il réfléchisse et apprenne à prendre de bonnes décisions.

« Que proposes-tu? »

 

Interrogez-le avant de répondre

Amenez-le à réfléchir. En le faisant raisonner, s’il y a lieu, le « non » viendra de lui.

Ton enfant demande s’il gagne son privilège de bon comportement alors qu’il a eu une dure semaine. 

Comment gagnes-tu ton privilège normalement? Selon toi, cette semaine, peux-tu l’obtenir? Pour quelles raisons, d’après toi?

 

Allez à la conquête du « oui ».

Faites-le réfléchir en générant un « oui » et il en tirera ses propres conclusions.

Es-tu d’accord que la règle du couvre-feu est de rentrer à la maison pour 19h? 

Est-ce que lorsque tu ne respectes pas la règle du couvre-feu, il y a une conséquence? 

 

Laissez-le assumer ses erreurs

Il  faut laisser les enfants assumer le résultat de leur choix. Nos actes ont des conséquences, parfois positives, parfois négatives.

Ton enfant de 8 ans refuse de faire ses devoirs. Laissez-le assumer les conséquences prévues à l’école. 

 

Responsabilisez vos grands et tenez bon

La conséquence de son comportement va lui revenir comme un boomerang, laissez-le l’expérimenter.

Ton enfant de 10, 12 ou même 15 ans, ne veut pas vider sa poche de sport quand il revient de son entraînement.

« Désolé mon grand, tu as choisi de ne pas le faire quand c’était le temps. C’est aujourd’hui ton entraînement et je ne fais pas ton lavage. »

 

Bien sûre, on tient compte de la maturité de l’enfant et de son autonomie. On ne néglige jamais la sécurité.

 

Faites cesser la bataille

Il faut savoir baisser les armes. Parfois, la santé de votre relation en dépend. Garder un canal de communication est important. Si tout devient une bagarre, coupez simplement la discussion et cessez de négocier.

 

Les bénéfices à coopérer

Quels bénéfices retirent mon enfant à vouloir s’opposer? Est-ce plus intéressant pour lui?

ll faut s’assurer qu’il y a plus de gains à collaborer qu’à s’opposer.

 

Est-ce que je lui accorde de l’attention surtout lorsqu’il s’oppose ou si je souligne ses bons coups?

Ton enfant de 7 ans exécute bien sa routine sans rouspéter.

Ah! Wow. C’est l’fun que tu aies bien fait toutes tes choses, ce matin. Merci mon grand.

*Attention aux faux compliments qui sonnent comme des critiques ( Bon, enfin. Pour une fois que tu fais bien tes choses. Quelle mouche t’a piquée, ce matin?)!

 

Est-ce qu’il est motivant de mieux coopérer?

Par exemple, votre enfant a de la télévision en se levant le matin et ensuite il ne se met pas à la tâche pour le reste de la routine.

Placez la télévision en fin de routine seulement s’il a bien exécuté le reste.

Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs xx



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