
03 Mar Estime de soi: comment aider un enfant qui est plus difficile que ses frères et soeurs?
Avoir un enfant plus difficile que les frères et sœurs peut devenir un enjeu important au cœur de la famille. Ça devient difficile pour un parent de vouloir à la fois protéger l’estime de soi de son enfant et veiller à intervenir sur les comportements qui vont à l’encontre des valeurs de la maison.
Puis, l’enfant plus difficile n’est pas dupe. Il le voit bien qu’on intervient plus souvent sur lui, qu’il reçoit plus de réprimandes que les autres, qu’il est plus souvent la cible des critiques, qu’il est plus souvent puni que ses frères et sœurs, qu’on l’accuse plus souvent en premier, etc.
Plus ça va, pire c’est? L’écart de conduite de vos enfants est à l’opposé l’un de l’autre?
Je suis Jessica Rousseau alias Maman Éducatrucs, TES et Coach familial. Je t’invite à prendre un pas de recul et faire ce qu’il faut pour renverser la vapeur!
La famille: une équipe comme au cinéma!
Voici la confidence de mon enfant de 8 ans avec TDA/H: « Je ne suis pas un enfant parfait, mais ma sœur elle est au max parfaite. »
Ouch. Ça fait mal.
Et si je vous disais que votre enfant « plus difficile » a besoin d’un 1er rôle positif à la maison?
Tous les enfants veulent l’amour de leurs parents et avoir une place importante dans la famille.
(Même à l’âge adulte, on se compare encore à nos frères et sœurs!)
Voyons voir.
Disons que votre petit 2e est un enfant plutôt facile, qui écoute bien les consignes, qui est la plupart du temps très gentil, qui réussit bien à l’école et qui est facilement aimé de tous. C’est super! Il est le petit modèle de la famille reconnu pour ses qualités et ses bonnes actions.
Disons maintenant que votre 1er a un tempérament plus fort. Il est plutôt du genre tête de mule! Il négocie quand ça ne fait pas son affaire, ne suit pas toujours bien les consignes, est plus souvent dans la lune et il faut répéter…Il est celui avec qui on intervient le plus. Il est le difficile de la famille, reconnu pour ses bêtises, ses fortes émotions et ses réactions intenses.
Dans la famille, comme au cinéma, tout le monde a un rôle à jouer. Une fois que les rôles sont distribués, on s’en tient au scénarios.
Si la place du super-héros est déjà occupé par un frère ou une soeur modèle, l’enfant plus difficile ne se sent pas à la hauteur pour rivaliser avec lui.
Il optera pour un rôle qui prend de la place, mais pour les moins bonnes raisons…Le rôle du méchant, du vilain.
Certainement, c’est un mécanisme inconscient pour l’enfant, mais c’est assez typique dans les familles avec des défis comme TDA/H, trouble de comportement, trouble d’opposition, etc.
Le problème est que les enfants se collent à cette image et bâtissent en fonction de celle-ci.
Comment lui coller une étiquette positive pour estomper l’étiquette négative?
L’idée est de donner un 1er rôle de héros à tout le monde.
On regarde dans quoi est fort chaque enfant et on mise là-dessus au max. On l’exagère, on le nourrit dans ses forces le plus souvent possible pour les rendre de plus en plus visibles et remarquables.
La tête de mule est peut-être plus téméraire que les autres? Tu es notre courageux! Voilà l’aventurier! À toi de jouer champion! Vas-y le premier, c’est toi le fonceur de la famille! J’ai besoin d’un bon négociateur, tu m’aides? Etc.
On met l’accent sur les qualités qui le distinguent des autres et on s’arrange pour le faire briller comme un héros.
- Trouvez 3-4 forces qui le valorisent et le définissent bien.. Trouvez-lui ensuite des surnoms affectueux en lien avec ces qualités. Mon petit koala affectueux…Mon artiste créatif…
- Nommez régulièrement ses forces en lui demandant son aide particulière. J’ai besoin de quelqu’un qui a de bonnes idées, tu m’aides? T’as toujours des idées originales!
- Reformulez un comportement en y rattachant une force. Ça ne me surprend pas de toi, tu es très serviable.
Pour avoir de l’aide personnalisée, choisis une formule de coaching pour toi!