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estime de soi chez l'enfant

L’estime de soi chez l’enfant le plus difficile de la famille

Vivre avec un enfant qui a une faible estime de soi peut devenir un enjeu important au cœur de la famille. Quoique chaque enfant développe son estime de soi dès le plus jeune âge, l’enfant le plus difficile d’une fratrie peut devenir très désagréable avec ses frères et soeurs.

Effectivement, l’enfant qui est le plus souvent critiqué à la maison a plus de chances d’avoir une faible estime de soi.

Comme parent, le défi est de taille. Comment favoriser l’estime de soi de l’enfant malgré ses nombreux écarts de conduite?

Je suis Jessica Rousseau, Coach parental et voici un précieux conseil à appliquer dans ta famille pour favoriser l’estime de soi de ton enfant le plus difficile de sa fratrie.

 

La raison d’une faible estime de soi chez l’enfant

Bien sûr, chaque enfant est unique.

Quoique tu puisses observer certaines attitudes typiques chez un enfant avec une faible estime de soi, de nombreuses raisons peuvent expliquer ces mêmes comportements.

Dans cet esprit, il demeure important de prendre un pas de recul et de se poser des questions.

  • Comment puis-je expliquer son comportement?
  • Qu’est-ce qui l’empêche d’agir autrement?
  • Au fond, comment se sent-il vraiment?
  • Si je pouvais lire dans sa tête, que pense-t-il vraiment?
  • Que croit-il que les autres pensent de lui?
  • Si je porte attention à mon attitude avec ses frères et soeurs, mon enfant a-t-il une raison de croire qu’ils font mieux que lui? Qu’ils sont à mes yeux plus importants que lui?
  • Qu’est-ce son comportement me dit que je ne vois pas ou n’entends pas?
  • A-t-il peur?
  • Est-il jaloux?
  • Se sent-il menacé?
  • Croit-il qu’il est moins aimé?
  • Pense-t-il qu’il est de trop?
  • A-t-il l’impression d’être le méchant?
  • Se croit-il à la hauteur?
  • Etc.

Quels sont les signes d’une faible estime de soi chez l’enfant?

Sans aucun doute, il y a plusieurs comportements possibles chez l’enfant ayant une faible estime de soi.

Toutefois, dans une dynamique familiale composée d’une fratrie, l’enfant le plus touché par une faible estime de soi aura tendance à adopter certains comportements.

À noter une fois de plus que chaque enfant est unique. Selon leur tempérament, certains enfants seront plus passifs et d’autres plus agressifs.

Voici quelques traits à observer chez l’enfant avec une faible estime de soi.

  • De nature pessimiste, il voit souvent le mauvais côté des choses.
  • Il se plaint et critique excessivement les autres.
  • Son attitude provoque souvent le rejet de l’entourage et il ne voit pas qu’il en est responsable.
  • L’enfant se victimise énormément.
  • Lorsque ses frères et soeurs reçoivent un compliment devant lui, il a le réflexe de les rabaisser.
  • Il peut réagir agressivement devant les réussites des autres.
  • L’enfant cherche à se faire valoir en diminuant ses frères et soeurs.
  • Perdre à un jeu le fait très mal réagir et lorsqu’il gagne, il se vante.
  • Il pourrait avoir tendance à se dévaloriser et à s’isoler.
  • S’il est de nature introvertie, il peut avoir du mal à se faire des amis et craindre d’essayer différentes choses.
  • À l’école, l’enfant pourrait rechercher énormément l’approbation de l’adulte, être renfermé et solitaire.

L’enfant difficile: comprendre le rôle qu’il se donne

 

La famille: une équipe comme au cinéma.

Imagine que ton petit 2e est un enfant plutôt facile qui écoute bien les consignes. La plupart du temps, l’entourage le surnomme le petit rayon de soleil. De plus, cet enfant réussit facilement à l’école et il est aimé de tous. Il est reconnu pour ses qualités et ses bonnes actions. Tout le monde parle de lui en bien!

Imagine maintenant que ton aîné a un tempérament plus fort et qu’il négocie chaque fois qu’il n’est pas d’accord. Il s’oppose souvent aux consignes et ça lui vaut plusieurs conséquences. C’est l’enfant avec qui on intervient le plus au quotidien et pour toutes ces raisons, il est davantage reconnu pour ses bêtises et ses réactions intenses. Tout le monde dit qu’avec lui, c’est plus difficile…

 

Dans le film classique que nos enfants adorent, il y a le super-héros et le vilain.

Tous les enfants veulent une place importante aux yeux de leurs parents de sorte que si les frères et soeurs ont déjà pris les places disponibles dans l’équipe des super-héros, il reste l’option des vilains.

Si l’un de tes enfants se perçoit comme le vilain de la famille, il bâtit son identité autour de cette image. Dans cette perpective, ses comportements vont se coller à ceux du rôle du vilain.

 

Certes, l’enfant plus difficile dans la fratrie n’est pas dupe. Il voit bien que les autres ne se font pas reprendre autant que lui.

À force de recevoir des critiques et des conséquences, il sait pertinemment qu’il ne peut pas rivaliser avec les enfants faciles de la famille.

 

Bien évidemment, aucun parent ne désire que son enfant se perçoive comme le méchant du clan.

Toutefois, à force d’intervenir plus fréquemment sur lui et moins sur les autres, la croyance de l’enfant se développe autour de cette idée.

 

Dans ces cas là, il n’est pas rare qu’il y aie une souffrance chez l’enfant. S’il a tendance à se mettre souvent en colère contre sa fratrie, cela peut aussi s’expliquer par le grand sentiment d’injustice qu’il ressent. Il pourrait tenter désespérement de conquérir sa place, mais il s’y prend si maladroitement qu’il provoque souvent le rejet.

Quoique que chaque dynamique familiale est unique, il n’est pas rare que ce genre de scénarios se produise dans une fratrie composée d’un enfant avec une condition neurologique comme un TDAH, trouble de l’anxiété, trouble d’opposition et autres.

Sans aucun doute, le trait impulsif, le manque de contrôle des émotions et l’immaturité ne sont que quelques caractéristiques qui leur rendent la tâche beaucoup plus difficile que leurs frères et soeurs. Dans cette optique, les occcasions de se faire avertir, reprendre, gronder par les parents sont plus fréquentes.

Ainsi, si rien n’est fait pour renverser cette dynamique,  l’image que l’enfant a de lui-même sera grandement affectée. Plus le temps passe, plus il devient difficile de modifier la croyance de l’enfant.

Comme parent, il est alors le temps de prendre tous les moyens nécessaires pour renverser la vapeur le plus tôt possible.

À cette étape, l’aide d’un professionnel peut être salutaire.

Évidemment, il ne s’agit pas seulement de se mettre à complimenter l’enfant pour que la situation évolue. La plupart des enfants adhèreront peu aux compliments car leurs doutes profonds les rattrapent.

Il sera important d’emprunter un chemin un peu plus large pour travailler pas à pas avec le jeune.

Voici un 1er moyen pour amorcer le travail avec ton enfant.

 

Coller une étiquette positive pour transformer l’estime de soi chez l’enfant

Tous les enfants adhèrent aux étiquettes qu’on leur donne de sorte que si l’enfant a entendu son entourage dire de lui qu’il était une vraie tornade, il s’identifiera à cette image de l’enfant ingérable et dérangeant.

Comment pourrait-il alors se calmer? Après tout, tout le monde s’attend à ce qu’il soit la tornade. C’est son rôle, son étiquette.

Comme tu l’as compris, les enfants s’identifient facilement (parfois malheureusement!) à ce qu’on dit d’eux.

En ce sens, il vaut mieux parler de ton enfant en bien et lui trouver des étiquettes positives.

 

Comment travailler l’estime de soi avec des étiquettes positives?

  • D’abord, regarde dans quoi ton enfant se démarque. Qu’est-ce qui le différencie de sa fratrie? Est-il serviable, créatif, savant, bricoleur, débrouillard, affectueux, drôle ?
  • Qu’est-ce qu’il a d’incroyable que ses frères et soeurs ont en moins? C’est quoi son petit plus à lui?
  • Si tu ne vois que les défaults de l’enfant, vois l’envers de la médaille. Certes, s’il est entêté, est-il aussi déterminé, persévérant? S’il est impulsif, est-il aussi entreprenant, fonceur?
  • Maintenant, que tu as quelques idées, sélectionne les 2-3 meilleurs forces qui le décrivent bien.
  • Bien sûr, les qualités choisies doivent être sincères et elles doivent absolument lui plaire (très important!).

 

  • Ensuite, trouve des surnoms affectueux en lien avec ses qualités.
  • Par exemple, mon petit assistant, mon aventurier, mon bel artiste, ma petite koalate, etc. 
  • Commence à utiliser ces surnoms au même titre que mon coco, mon trésor ou mon petit coeur.

 

 

  • Enfin, pour aller plus loin, cible dans quels contextes il est possible de faire appel à ses super-pouvoirs? Je m’explique!
  • L’idée ici est de lui faire ressentir qu’à un certain moment tu as besoin de LUI. Il  s’avère être LA personne toute désignée pour accomplir quelque chose avec toi ou pour la famille.
  • Par exemple, s’il est ton petit fonceur, tu pourras faire appel à son courage pour accomplir une mission que ses frères et soeurs seraient trop gênés de réaliser.
  • Ensuite, quand c’est terminé, tu valorises cette force qui le distingue des autres. Tu reparles de cette réussite devant les autres. Tu glorifies sa différence.

 

Autrement dit, garde en tête une formule de ce genre:

J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider avec…Ah, toi! Tu es la personne parfaite pour cela. Tu es tellement serviable/créatif/courageux, doué pour, etc. C’est toi l’aventurier/l’artiste/le sportif de la famille.

Puis, un peu plus tard, en parlant avec papa qui rentre du travail, tu t’assures que ton enfant t’entende lui raconter qu’il t’as vraiment bien aider pour…Une chance que tu l’as!

 

À retenir:

  • En d’autres mots, à partir de maintenant, tu mets l’accent sur les qualités qui le distinguent des autres. Tu les amplifies,  les mets de l’avant, en parle en bien devant lui et à l’entourage.
  • Il s’agit de faire briller l’enfant autant que ses frères et soeurs dans les domaines qu’il réussit.

 

Important:

  • Plus ton enfant vivra des réussites dans la famille, plus il se percevra important aux yeux de ses parents.
  • De cette façon, il se sentira de moins en moins menacé par ses frères et soeurs.
  • Son estime de soi va grandir tranquillement et ses comportements d’attaques vont diminuer progressivement.

Tu vis des enjeux difficiles avec un enfant à la maison?

Toute l’ambiance en est affectée?

Tu t’inquiètes pour son estime de soi et ses relations?

 

C’est tout à fait possible de transformer le climat et aider ton enfant. Pour mon programme en coaching parental, écris-moi!

Jessica Rousseau, Coach parental



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