
07 Déc Enfant stressé: comment l’aider?
Comme parent, le stress est omniprésent dans notre quotidien et on a dû se trouver des trucs pour mieux le contrôler. Un enfant stressé, est-ce que ça se peut? Les enfants ont l’air de passer leur temps à s’amuser, sans gros soucis et sans grandes responsabilités. Ils sont pourtant très sensibles à leur environnement et leur quotidien peut rapidement devenir stressant.
Je suis Jessica Rousseau, Coach parenatl et voici quelques pistes pour limiter le stress chez l’enfant.
Enfant stressé: bon ou mauvais?
Lorsqu’on est stressé, des hormones sont libérées dans notre corps et diverses sensations sont provoquées. Par exemple, on pourrait devenir agité, avoir du mal à tenir en place, ressentir des papillons dans le ventre, avoir les mains moites et le coeur qui s’emballe.
Selon ce qui se passe, ces sensations peuvent être bénéfiques ou non. Tout dépend de notre façon personnelle de voir les choses.
Le stress est un allié quand il nous pousse à relever des défis, à s’adapter et à mobiliser nos forces comme une grosse pousssée d’adrénaline qui nous rend plus efficace.
À la maison, vous décidez d’entreprendre de grosses rénovations et malgré que ce soit une période stressante, l’expérience vous inspire plein d’idées et vous motive à faire avancer le projet comme espéré. À L’inverse, pour une autre personne, ce projet pourait être vécu comme une surcharge épuisante qui affecte sa capacité à fonctionner normalement. Tout dépend de comment chacun perçoit l’expérience.
Enfin, un bon stress agit comme un moteur qui nous pousse à avancer alors qu’un mauvais stress agit comme un frein qui nous ralenti ou nous paralyse.
L’enfant stressé pourra vivre du bon stress qui l’aidera à s’adapter ou du mauvais stress qui le rendra plus irritable, par exemple.
Il pourrait être stressé de jouer seul dans la cour à la maison. S’il le vit comme un bon stress, il sera peut-être plus attentif à suivre les règles de sécurité et profitera de sa sortie pour se sentir fier de sa réussite. S’il le vit comme un mauvais stress, il pourrait se replier sur lui-même et refusé de sortir.
Les facteurs de protection chez l’enfant stressé
- Il se sent soutenu par les adultes qui prennent soin de lui (parents, éducateurs, enseignants).
- Il a développé des relations d’attachements significatives et stables qui le mettent en confiance (à la maison, à la garderie et à l’école).
- Il se sent en sécurité dans son environnement (se sent protégé des différentes sources de danger).
- Il a une bonne estime de soi en connaissant ses forces et ses capacités et il peut faire appel à ses expériences passées pour s’adapter.
Un enfant trop stressé perd ses moyens
Lorsque l’enfant vit une situation qui dépasse ses capacités à s’adapter, un sentiment de détresse s’installe. Comme l’enfant peut avoir du mal à identifier qu’il est stressé, c’est plutôt par son comportement qu’on pourra décoder la situation.
Les enfants sont très sensibles aux changements, à la nouveauté et à ce qu’il peut ressentir autour de lui.
Par exemple, si l’enfant ressent beaucoup de tensions entre ses parents qui se chicanent, il pourrait avoir du mal à s’endormir, les réclamer à maintes reprises et même refuser d’aller à la garderie.
Par exemple, un jeune qui doit changer d’école en cours d’année, prendre un nouveau parcours d’autobus et essayer de se faire de nouveaux amis pourraient se mettre à avoir des maux de ventre le matin, se mettre en colère pour un rien le soir et s’opposer davantage aux consignes.
Quand notre enfant a un comportement inhabituel, il est important d’en trouver les raisons. Que se passe-t-il?
Un même comportement peut être déclenché par du stress ou une toute autre situation. Comprendre la cause est une étape essentielle pour mieux intervenir.
Les comportements qu’on peut observer chez l’enfant stressé
- Il multiplie les crises.
- Il s’oppose aux consignes.
- Il est insécure et reste collé sur vous.
- Il somatise avec des maux (mal de tête, nausée, etc.).
- Il refuse d’aller à la garderie ou à l’école.
- Il pose toujours les mêmes questions malgré que vous lui répondez à chaque fois.
- Il régresse (recommence à sucer son pouce, a sorti son vieux doudou, s’échappe dans sa culotte, etc.).
- Il a peur le soir et a du mal à s’endormir.
- Il se trouve des prétextes pour manquer son autobus, rester à la maison, ne pas aller à un cours, etc.
- Etc.
Dans la vie quotidienne, comment aider l’enfant stressé?
- Gardez des périodes calmes à l’horaire. Par exemple, à la garderie avoir une période de jeux calmes et chuchoter aux repas. À l’école, instaurer une période de lecture silencieuse et offrir des coquilles anti-bruits. À la maison, fermer la télévison qui joue en boucle et opter pour une musique calme lors des repas.
- Aménagez les airs communs pour qu’il soit facile d’y circuler. Déplacez des meubles ou enlevez-en.
- Épurez le décor visuel. Par exemble, en classe, rassemblez les affiches importantes dans une zone précise et laissez le reste des murs dégagés.
- Choisisssez des couleurs calmes. Par exemple, à la garderie, optez pour des murs bleu pâle ou beige plutôt que vert et jaune vif.
- Optez pour du rangement adapté. Par exemple, dans la chambre des enfants, un banc-coffre pour les jouets et au vestiaire, des crochets pour les manteaux.
Ensuite, limitez les changements et optez pour des routines prévisibles.
- Faites un changement important à la fois (sevrage de la suce, changement de lit, nouvelle garderie, changement d’école, déménagement, etc.).
- Mettez en place des routines constantes le matin et le soir avec des étapes qui se répètent.
- Ayez un rituel simple et rassurant à l’heure du dodo (histoire, câlin, chanson).
Par la suite, faites-les bouger!
- Aidez-les à faire sortir les tensions en jouant activement (une chamaille dans le lit, de la danse, le trampoline, etc.)
- Lâchez votre fou en famille est un excellent moyen de faire tomber la pression.
Continuez en aidant les enfants à dire leurs besoins.
- Aidez l’enfant à se faire comprendre. Il peut pointer ou montrer, on peut donner des choix de réponses, reformuler ses demandes, lui parler face à face pour l’écouter, etc. Un enfant compris est un enfant soulagé.
Apprenez-lui à prendre soin de soi.
- Laissez-lui des moments de jeux libres ou l’enfant peut faire ce qu’il aime.
- Réservez-lui un lieu intime où il peut se réfugier dans sa bulle.
- Suggérez-lui des moyens quand il se sent moins bien (prendre un bain ou une douche, écouter de la musique, appeller un ami, faire du sport, colorier, etc.).
Donnez-lui de l’affection.
- Multipliez les contacts physiques affectueux. Les câlins agissent comme un calmant.
Aidez-le à s’organiser.
- Montrez-lui des méthodes pour planifier son étude, par exemple.
- Aidez-le à doser son énergie. Tu as du contrôle là-dessus, mais pas ici. On va se concentrer au bon endroit.
Contrôlez votre propre stress.
- Évitez de mettre vos tensions sur les épaules de l’enfant. C’est une éponge!
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