Loader

Défis particuliers : Comment aider l’enfant qui vit des «tsunamis d’émotions»?

Tous les enfants vivent des débordements d’émotions et c’est tout à fait normal. Mais, peut-être que vous avez observé que votre enfant est fortement envahi et submergé par ses émotions et ce bien plus que la moyenne. Son tourbillon émotionnel se transforme rapidement en explosion. Les multiples crises sévères entraînent des difficultés importantes pour votre enfant et votre famille. Voyons ensemble quelques moyens pour essayer de l’aider.

Je suis Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs, Technicienne en éducation spécialisée et je te donne quelques pistes pour ton coffre à outils de Super-Parent.

Je suis une maman bien outillée et parfois, il m’arrive de me sentir découragée (même tannée!). Ma fille avec TDA/H cohabite avec un tourbillon d’émotions et j’accepte que je n’ai pas le contrôle sur tout. Ses émotions lui appartiennent, mais je fais une différence un peu chaque jour en l’accueillant le plus possible. Avec un regard vers l’arrière, oui, je veux te rassurer, ça évolue toujours vers le mieux. La maturité du cerveau fait son chemin et le soutien qu’on apporte aussi! Ce que tu feras compte même si tu n’en as pas toujours l’impression.

Quelques causes possibles aux crises sévères.

Voici quelques pistes pour les enfants avec des défis particuliers :

  • L’enfant n’arrive pas à exprimer ce qu’il ressent dû à une incapacité.
  • L’enfant a une faible capacité d’autocontrôle, ses réactions sont impulsives et incontrôlables.
  • L’enfant a une hypersensibilité sensorielle qui l’amène à se désorganiser.

Certains diagnostics peuvent amener des défis importants. Si tout ce que vous essayez ne fonctionne jamais et que vous êtes sérieusement préoccupé, consultez votre médecin.

Certains troubles (TDA/H, TSA, TOP, TDL) se caractérisent très souvent par de grandes difficultés sur le plan émotionnel.

Si votre enfant a déjà reçu un diagnostic, continuez d’adapter les stratégies qui vous sont recommandées. Faites-des essaies et erreurs et vous trouverez quelques moyens qui fonctionneront bien avec votre enfant. Soyez patient. Ça prend du temps! Puis, gardez en tête que votre enfant va prendre de la maturité.

Sans faire complètement disparaître les crises sévères, plusieurs moyens peuvent aider l’enfant à s’apaiser, s’exprimer, réduire l’intensité et la fréquence des crises. Et tout cela est déjà une belle réussite!

Comment l’aider?

  • La proximité physique

Certains enfants ne tolèreront pas bien la présence de l’adulte lorsque leur émotion est à son plus fort. Si la crise augmente quand vous tentez de le réconforter, gardez la bonne distance. La bonne distance est celle qu’il tolère. C’est à vous de la trouver! S’il tolère deux mètres entre vous en sachant que vous être disponible quand il le sera, c’est ok. S’il préfère ne pas vous voir du tout et s’enfermer en paix, c’est ok.  Rapprochez-vous pas à pas et jusqu’à temps qu’il soit prêt à recevoir de la tendresse.

Si votre enfant réagit bien dès le départ à votre réconfort, prenez-le dans vos bras. Le câlin prolongé a un grand pouvoir d’apaisement. Les paroles sont souvent inutiles à ce stade. Flattez-le dans le dos, bercez-le ou balancez-vous ensemble en position koala.

*Attention

  • Dans tous les cas, éviter de le culpabiliser parce que ses émotions ne sont pas comme les autres « T’exagères tout le temps, voyons, c’est rien » ou  » Ta soeur est plus petite et elle ne réagit même pas d’même! ».
  • Évitez de l’envoyer à l’écart en lui donnant l’impression qu’il dérange ou que vous le punissez « Va te calmer, tu déranges tout le monde » ou « Tu gâches le repas avec ta crise. »
  • S’il opte pour un coin tranquille avec ou sans vous, attention au sentiment de rejet qui le rendra encore plus stressé et réactif. Restez disponible et si vous ne l’êtes pas à 100%, dites-le lui « Je sais que tu as besoin de moi. Ta soeur pleure au salon. Je vais la voir et je reviens. »
  • L’utilisation d’un coin calme

Lorsque l’enfant se désorganise, il a besoin d’avoir un espace calme (à l’abri des spectateurs le plus possible!). L’objectif est que cet espace lui fasse du bien. Ce n’est donc pas pour le punir. Ne vous butez pas à l’envoyer absolument quelque part. S’il est bien sur le divan, c’est ok. S’il est bien en boule dans votre lit, c’est ok. S’il préfère se cacher dans le garde-robe, c’est ok.

Maintenant, si l’intensité de ses émotions affectent le reste de la famille, on peut l’accompagner ailleurs question de respecter les autres. Allez-y avec lui et il aura moins l’impression que c’est une punition. Cependant, s’il a posé des gestes interdits dans votre maison comme frapper, par exemple, vous pouvez choisir à l’avance un lieu approprié pour un retrait et ce dernier ne sera pas pour autant le même qu’un coin tranquille.

  • L’utilisation de trucs et outils

Selon le défi propre à l’enfant, des trucs devront être mis en place. Essaies et erreurs! On trouve ce qui fonctionne pour lui en fonction de qui il est, ce qu’il aime et son âge. Un enfant avec un trouble de langage appréciera avoir des illustrations pour l’aider à se faire comprendre après le plus fort de la crise passé,  par exemple. Sinon, simplement lui suggérer ce que vous comprenez de la situation l’aidera à s’expliquer. Et un enfant qui se sent compris est un enfant soulagé!

Un enfant impulsif qui a tendance à attaquer les autres ou les objets aura besoin de trouver un truc pour se décharger des tensions ( péter du papier bulle, s’enrouler dans une couverture, taper sur un tambour, mettre de la musique, etc.), puis appréciera ensuite avoir une affiche, par exemple, pour trouver des idées de gestes réparateurs. 

 

  • Faire une stratégie avec lui

Lorsque l’enfant doit appliquer un truc, vous pouvez le faire en même temps que lui. Par exemple, si vous lui enseigner à faire des respirations profondes, il se peut qu’il n’y arrive pas sur le coup de l’émotion forte. Même si vous l’avez souvent pratiqué lorsqu’il était calme, il arrivera à le faire par lui-même lorsqu’il sera plus mature et en contrôle de ses émotions. Placez-vous alors près de lui ou collez l’enfant sur votre poitrine et respirez vous-même profondément. Votre calme l’aidera à se calmer. Puis, à la longue, il saura mieux comment s’y prendre en vous imitant.

Lui enseigner l’univers des émotions

Faites des jeux de rôles amusants. On se met dans la peau de personnages rigolos et on fait comme les enfants. Exagérez et lâchez votre fou! On joue monsieur triste, madame jalouse et mini coco en colère. Enfin, on lui demande de nous aider comme s’il était le papa ou la maman.  Est-ce que je suis triste ou en colère? Pourquoi je suis triste? Qu’est-ce que je pourrais faire pour aller mieux?

 

Pssst! Patience!

Il faut aborder ces apprentissages sur du long terme.

L’investissement que vous y mettez aujourd’hui l’aidera toute sa vie.

 

 

Pour aller plus loin avec de l’aide personnalisée en coaching, clique ici pour en savoir plus!

Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs xx



coaching-messagerie-icone

Coaching

boutique_icone

Boutique