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Comment faire face aux devoirs?

Il rouspète, gigote et regarde ailleurs. Ça lui prend un temps fou pour s’y mettre. On répète trop souvent et il n’écoute pas. Il s’empresse de finir et bâcle son travail…

Si certains parents décident de ne plus s’impliquer du tout alors que d’autres se transforment en policier acharné, il est essentiel de trouver le bon dosage qui soutiendra notre enfant sans briser la relation.

Chacun son rôle.

Comprenez tout de suite que votre enfant a déjà un enseignant. Il ne sert à rien de vouloir devenir le prof de votre enfant. Votre rôle est surtout de l’ordre du soutien, de l’encouragement et de l’encadrement.

Comme parent, vous devez l’aider à :

  • S’organiser.
  • Développer ses méthodes de travail.
  • Se motiver.
  • Prendre confiance en lui.
  • Être valoriser.
  • Trouver des trucs.

Superviser sans tout surveiller.

En effet, la plupart des parents veulent également encourager leurs enfants à devenir autonome et responsable. Sans rester à côté de lui tout le temps, on peut l’aider à s’installer, vérifier ce qu’il a à faire, questionner comment il compte s’y prendre et lui rappeler notre présence, au besoin. En agissant à titre de guide, on encouragera son autonomie et sa créativité sans pour autant le laisser totalement à lui-même.

Bien sûre, tenir compte de la maturité de l’enfant nous permettra de s’ajuster. Si lui laisser des périodes seuls un peu trop à l’abri des regards impliquent qu’il fait carrément autre chose qu’étudier, il sera mieux de veiller davantage sur lui en intervenant plus fréquemment, de le placer plus près de nous afin qu’il se mettre au travail ou de lui fixer de petits objectifs à avoir compléter d’ici une période de temps donnée.

L’objectif est de supervisé l’enfant, sans pour autant l’oppresser en restant assis constamment à côté de lui.

De plus, soulignons qu’en le laissant faire les choses par lui-même, vous lui témoignez de la confiance et lui apprenez à se faire confiance.

Un coin pour travailler en paix.

Dérangé par un rien, l’enfant est facilement attiré par toutes les distractions. Il vaudra mieux lui offrir un environnement à l’abri des bruits, des écrans, de la fratrie, etc.

Certainement, avoir un espace de travail adéquat est favorable à une période d’études efficace. Spontanément, on pensera au classique bureau de travail. En effet, cette option est la plus courante puisque qu’elle offre une bonne surface de travail sur laquelle l’enfant peut s’étendre et avoir à portée de main tout l’essentiel. En ayant tout à portée de main, il aura moins tendance à se relever à tout propos pour aller chercher quelque chose.

Mais, ne négligeons pas que de plus en plus, les classes sont aménagées de façon à ce que les enfants puissent travailler dans différents espaces de travail et dans différentes positions.

Autrement dit, soyons prêt à s’adapter à eux, pas seulement à nous.

S’il fonctionne mieux en travaillant à une table, mais en position debout…C’est correct.

S’il préfère être assis sur un petit coussin par terre…C’est correct.

Tant que ça fonctionne, soyons ouvert. Au final, l’objectif est qu’il puisse se concentrer, être à l’aise et faire ses devoirs.

Si vous avez un enfant distrait ou qui a la bougeotte, en alternant les positions, il aura la possibilité de bouger les pieds, s’étirer, s’asseoir sur un ballon, etc. Ainsi, vous lui permettrez de libérer ses tensions et de répondre à son besoin de bouger plutôt que de ne plus tenir en place. Contrairement à ce qu’on pourrait en penser, ça les aidera à se concentrer.

Des outils simples et efficaces.

Puisqu’il n’en reste pas moins difficile pour plusieurs de se motiver, on peut penser à intégrer des outils diversifiés.

On pensera, par exemple, à un sablier, à un time timer ou à une minuterie pour gérer le temps.

« Je te mets 10 minutes et après, je viens voir ce que tu as fait. »

« 5 minutes de vocabulaire et après, tu fais la matière de ton choix. »

On pensera aussi à offrir des coquilles anti-bruit qui leur permettra de rentrer dans leur bulle et même pour certains, des écouteurs avec une mélodie reposante.

De plus, s’équiper d’étampes amusantes, de collants ou de crayons brillants leur fait toujours plaisir.

Aussi, on en profite pour utiliser des couleurs, des surligneurs et des post-it pour décortiquer des tâches et identifier des objectifs.

Finalement, on ose avoir recours à des accessoires à mâchouiller, un système de motivation, des tableaux de récompense, etc.

Générer des sources de plaisir les encourage à fournir des efforts.

Le jeu est un atout.

Peu importe l’âge, l’enfant est attiré par le jeu et le plaisir. Soyez créatif et sortez des sentiers battus.

Faites des maths en utiliser des dés de jeu, un paquet de carte, de la monnaie, etc. Faites des fractions avec des recettes, des dessins dans les vitres, des blocs Lego, etc.

Attirez son attention, diversifiez vos méthodes et passez de bons moments!

Être positif.

Si on l’encourage avec nos « Wow » aux parties de soccer et aux cours de danse, l’encourager sur le plan scolaire est tout autant important.

  • On souligne ses efforts tout autant, sinon plus que ses réussites. On valorise le chemin parcourus, pas seulement le résultat.
  • On normalise les erreurs et les échecs comme étant des évènements qui arrivent à tout le monde.
  • On parle de soi. On lui raconte des anecdotes qui l’inspireront.
  • On parlera de persévérance.
  • On souligne ses bons coups, ses petites victoires.
  • On fête les grandes étapes.
  • On lui montre ses forces et on parle de ses talents.
  • On l’aide à s’améliorer en le supportant et en étant patient.

Former une équipe avec l’école.

Trop souvent, on entend des parents critiquer l’école et l’enseignant devant l’enfant.

C’est une habitude à éviter. L’enfant doit ressentir qu’on collabore avec l’école et qu’on vise les mêmes objectifs.

Vous êtes son premier modèle. Si je répète à mon enfant que manger du poisson, c’est dégueu…Nécessairement, il croira à son tour que le poisson est un aliment dégueu et il refusera d’en manger.

En priorité, on adopte un discours positif qui valorise l’importance de l’école, du respect des règles et de l’autorité. De plus, on coopère avec l’équipe scolaire, les rencontres et autres moyens mis en place.

Plusieurs moyens de communications entre parent et enseignant sont accessibles. Il est donc assez facile de conserver un suivi régulier.

Quand il refuse de faire ses devoirs et que tout tourne mal.

Avant tout, recherchez la source de son refus.

  • Démotivation?
  • Désintérêt?
  • Préoccupation?
  • Malade? Fatigue?
  • Découragement?

Il se peut que ça ne lui tente juste pas ou qu’il veuille faire à sa tête. Ça se peut aussi qu’il soit tellement dépassé et qu’il préfère tout lâcher. Ça se peut aussi qu’il soit inquiet d’une chicane avec un ami ou de s’être fait réprimander par un enseignant.

De plus, il n’est pas rare que les enfants aient l’impression que l’école ne finit jamais et qu’ils aient besoin de faire le vide avant de passer aux devoirs.

Les raisons sont nombreuses et propres à chaque enfant. Avant tout, on tentera de comprendre ce qui bloque sa collaboration. Après, ça deviendra le rôle du parent d’enseigner que les études, ce n’est pas un choix.

Pistes d’interventions :

Mettre à l’horaire un moment fixe dédié aux leçons et devoirs. On réduira les négociations. Ça fait partie de la routine et ce que tu rouspètes ou non.

Bien sûre, on sélectionnera un moment durant lequel l’enfant est disposé.

Certains enfants préféreront en finir avec les devoirs dès qu’il rentreront de l’école et d’autres préféreront décompresser. Choisir le bon moment, c’est aussi choisir la période à laquelle vous êtes disponible, ni trop occupé à faire des tâches ni trop brûlé pour être patient.

Prescrire un temps pour chaque période.

À l’horaire, vous avez déterminé que vous consacrerez 20 minutes d’études par soir. Utilisez vos minuteries! Ça ne sert à rien d’être expéditif ou de bâcler le travail, c’est 20 minutes de toute façon.

Ceci étant dit, ne soyez pas gêné de reprendre des minutes. S’il interrompt constamment sa tâche pour « niaiser », avertissez-le que chaque minute perdue pour de faux prétexte sera reprise à la fin de sa période. Il aura ainsi avantage à devenir sérieux s’il veut qu’il lui reste du temps pour jouer.

Planifiez un congé de son choix.

Remettez-lui du pouvoir décisionnel. Offrez-lui de choisir un soir de congé. S’il veut prévoir une sortie avec des amis, ce sera sa soirée. Cependant, si l’enfant a plus de difficultés à l’école et qu’il est bon pour lui de travailler un peu plus fort, offrez-lui un congé, mais reprenez le temps ailleurs.

Il peut devenir intéressant de se garder ou de reporter une période d’études les fins de semaine, à l’abri du stress quotidien.

Laissez-lui prendre des décisions.

Si la période d’études est obligatoire, il peut quand même avoir un certain contrôle.

Où veux-tu t’installer? Avec qui veux-tu travailler? Après, quelle activité aimerais-tu qu’on fasse ensemble? Par quelle matière aimerais-tu débuter? Que devrais-tu étudier ce soir? Etc.

Établir un suivi plus serré avec l’école.

Il vous dit qu’il n’a rien à faire… Que c’est déjà fait…Qu’il a remis ses travaux…Que l’enseignant leur a donné congé…

Si vous doutez que ce soit des prétextes, laissez-lui savoir que vous communiquerez avec l’enseignant.

Après cela, on exposera à l’enfant ce qu’il a à faire et on fixera des objectifs. On clarifiera nos attentes tant qu’au travail qui doit être fait et on maintiendra un moyen de communication serré avec l’école.

Fermeté, mais pas rigidité.

Il nous arrive tous d’avoir de mauvaises journées, d’être malade, de ressentir une grande fatigue ou d’être trop préoccupé pour se concentrer. On se laisse « du lousse » et à eux aussi.

Faisons preuve d’écoute et de compréhension. Un soir, il vaudra peut-être mieux d’alléger ou de carrément sauter les devoirs. Évidemment, on lui laissera bien comprendre que c’est une situation exceptionnelle.

Afin qu’il ne soit pas tenté de s’inventer des bobos pour se défiler, il faudra faire preuve de jugement et de dosage.

Quand le parent s’emporte.

Avant que la crise éclate, il vaut mieux arrêter, prendre une pause ou passer le relaie.

Il demeure essentiel de conserver le lien affectif et éviter que ça dégénère.

Plus ce sera pénible, jour après jour, plus la situation se répètera.

On est humain. Pas super-héros.

Admettez quand rien ne va plus. Si c’est la guerre et que rien n’y fait, il faudra choisir s’il vaut mieux préserver notre relation ou s’acharner sur les études.

Bien sûre, on ne baisse pas les bras, mais on peut s’accorder un délai pour mieux revenir.

Ça fera peut-être du bien à tout le monde de briser le cycle de la « bataille » et de se retrouver avec de meilleurs résolutions.

Songez à des ressources complémentaires telles qu’un aide-enseignant, de l’aide aux devoirs, de la récupération, Allô Prof, etc.

Tout ça étant dit, vous n’êtes pas des super-héros. Il se peut qu’on en vienne à juste vouloir ÊTRE avec nos enfants plutôt que de toujours FAIRE.

Sans relation, il sera difficile de bâtir quoi que ce soit. Préservez votre lien affectif, renforcez votre lien de confiance, vivez des moments de complicités et mettez-y plus de cœur que de « lois ».

Bonne année scolaire!

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Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs xx



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