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Comment donner des défis à nos enfants sans les décourager?

Un casse-tête, un coloriage, un jeu de logique, un plan de Lego, de la lecture, etc.

En les exposant à différentes activités, naturellement, on aspire à ce qu’ils se développent, qu’ils progressent et qu’ils persévèrent (et tout ça, idéalement avec une attitude motivée et souriante!).

Parfois, chose facile, parfois, non!

Comme parent, il y a plein de choses auxquelles on désir initier nos petits poulets, mais si on souhaite qu’ils acceptent d’y participer, il faudra le faire sans les décourager.

Je suis Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs, Technicienne en éducation spécialisée et je te donne quelques pistes pour ton coffre à outils de Super-Parent.

Pas un enfant de pareil!

Le nôtre n’est pas comme le voisin! Chaque enfant est différent et chaque défi devrait en tenir compte. Autrement dit, on s’adapte à leur âge, leur capacité, leur intérêt et leur tempérament.

 Félix, 2 ½ réalise des casse-têtes de 30 morceaux et plus.

Félix a été initié très tôt, car ses parents pratiquent eux-mêmes cette activité couramment. Il s’est donc beaucoup entraîné. Félix adore cela car il partage des moments privilégiés avec ses parents. Il est doué et veut toujours en faire plus! Certainement, il a une force spatio-visuelle au-dessus de la moyenne et puisqu’il réussit bien, il prend confiance en lui.

Est-ce que tous les enfants de 2 ½ en sont au même niveau? Certainement pas!

Si on peut quand même comparer un enfant à un autre pour se donner des balises, il faut aussi comprendre qu’ils ont chacun leurs forces naturelles. De plus, certains contextes sont plus favorables que d’autres.

Commençons une petite bouchée à la fois.

Parfois, comme adulte, on veut sauter des étapes et viser trop haut trop vite.

Retenez qu’il vaut mieux commencer plus facile que de commencer trop fort. Perdre leur intérêt en chemin ne nous amènera pas bien loin!

Autrement dit, il vaut mieux lui donner envie de répéter l’expérience en le faisant réussir de plus petits défis. Il développera ainsi une estime de soi positive en vivant des réussites répétées.

Progressivement, vous augmenterez la difficulté une petite bouchée à la fois.

Pratique et persévérance.

Ben oui! On ne forge pas sans forger! C’est tout bon de leur dire que ça prend de l’entraînement pour devenir meilleur.

Personnellement, auprès des enfants, j’utilise le mot « effort » plutôt que « réussir ».

« Tu dois faire des efforts. »

Essaye et le reste suivra en son temps.

 « T’as le droit de te tromper! »

Normalisons que c’est correct de ne pas tout faire parfaitement et encore moins toujours du premier coup. Qui n’essaye pas ne se trompe pas!

Précieuse estime de soi!

C’est bien beau de l’encourager à faire des efforts et normaliser le fait qu’il a le droit de se tromper, mais si notre coco ne réussit jamais comme il y aspire, il développera possiblement le sentiment d’être « pas bon ».

En mettant les enfants devant des échecs répétés, l’estime de soi en prend un coup. Ça leur semble impossible de « réussir » et ils nous le diront clairement en disant « pas capable » ou « je ne suis pas bon ».

Il est essentiel de leur faire vivre des réussites pour protéger et bâtir leur estime de soi.

 

Truc de la « sandwich »!

Alternez un jeu dans lequel l’enfant a de belles aptitudes puis, une activité avec laquelle il rencontre plus de difficultés.

Ainsi, même s’il vit des difficultés avec l’une, on pourra tout de même lui rappeler ses autres réussites et souligner ses forces.

Les premières fois qui se passent mal!

Nous comprenons mieux que si les enfants vivent des échecs à répétition, ils ne se sentent « pas bon » et ils peuvent avoir envie d’abandonner.

Mais, parfois, une seule mauvaise expérience peut donner le ton à la suite.

Pensons au premier cours de natation, première visite chez le dentiste, premier jour d’école, etc.

Lorsqu’une première expérience est négative, blessante, humiliante, apeurante ou trop exigeante, il est possible que l’enfant ne veuille pas revivre cette situation. C’est comme un petit traumatisme!

On verra alors ces enfants qui ne veulent plus retourner à leur cour, qu’ils anticipent des jours à l’avance, qui ont peur et s’accrochent à leur parent.

En résumé, si les réussites sont un moteur de motivation, les émotions vécues durant leurs expériences laisseront une empreinte positive ou négative.  Autrement dit, l’enfant doit vivre de bonnes expériences pour se sentir confiant et intéressé.

Arrangez-vous pour qu’il obtienne une source de valorisation en lien avec ses apprentissages ou assurez-vous qu’ils obtiennent des gains secondaires intéressants comme partager un moment privilégié avec papa, obtenir un moment récompense après de gros efforts, avoir la permission de travailler dans un lieu inhabituel, etc.

Quand les défis deviennent faciles…

À force de se pratiquer ou si l’enfant a un talent naturel, ça se peut que le défi proposé n’en devienne plus un.

On est bien dans de vieilles pantoufles, hen?

Certains enfants voudront rester dans le confort de ce qu’ils sont déjà capables de réaliser facilement.

Mais, une fois que l’enfant est à l’aise dans un domaine, on devrait continuer de le faire progresser à petite dose.  Il faut les amener un peu plus loin, mais à un rythme respectueux.

Donc, sans les décourager, donnons-leur des défis à leur hauteur.

Faire la différence entre « vouloir » et « être capable ».

Pensons à nos minis.

À 2 ans, lui demander de mettre tous ses vêtements sans aide sera presqu’une mission impossible. Il n’aura pas encore toute la motricité et la patience pour réussir. En ne lui apportant pas l’aide nécessaire, on risque de « l’écœurer » et il ne voudra même plus faire d’efforts. Il faut donc fournir des défis et une aide qui est adaptée à leurs compétences.

Félicitez-les!

Bien sûre, on les encourage!

Mais, soyez aussi sincère.

Si ton enfant de 6 ans fait maintenant des casse-têtes de 100 morceaux et que vous le félicitez d’avoir réussi un dix morceaux avec son petit frère, ce n’est pas vraiment un compliment sincère et ça enlèvera de la valeur à ses vrais succès. Ceux qui seront à la hauteur de ses capacités.

Gardez-les félicitations pour de réels défis ou complimentez-le pour d’autres aspects qui lui ont demandé un effort.

Par exemple, ci-haut, nous pourrions féliciter l’enfant de 6 ans d’avoir apporté une belle aide à son petit frère.

Mon mot de la fin!

Le jeu fait partie de leur univers. Certaines activités les motiveront moins, mais il restera important qu’il développe différentes compétences. Alors, restons le plus possible dans le plaisir!

Puis, gardons en tête quelques principes :

  • Une petite bouchée à la fois…
  • Miser sur l’effort!
  • Préserver l’estime de soi.
  • S’adapter à leur âge et leurs compétences.
  • Féliciter pour les vraies affaires!

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Jessica Rousseau, MamanÉducatrucs xx



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