

26 Juil Comment aider mon enfant avec ses peurs?
Tous les enfants ont des peurs normales durant l’enfance et elles passeront souvent d’elles-mêmes. Il arrive quand même qu’on ne sache plus comment réagir. Faut-il éviter les peurs ou les affronter? En fonction de chaque enfant, quelques bonnes attitudes feront la différence.
Je suis Jessica Rousseau, Coach parental et voici quelques pistes pour régler les peurs de ton enfant.
Chloé s’est fait égratigné la jambe par un jeune chien qui était excité. Depuis qu’elle a aperçu un chien qui attendait au parc avec son maître, elle ne veut plus y aller.
Peur ou phobie?
La peur est passagère et disparaîtra souvent d’elle-même. Elle peut s’intensifier un certain temps, mais ne durera pas très longtemps. Les parents réussiront à consoler l’enfant. Après quelques temps et quelques trucs, la peur s’estompe.
Pour régler une peur, les parents peuvent très bien y arriver!
La phobie est diagnostiquée par un professionnel comme un trouble spécifique de l’anxiété. Elle perdure dans le temps, est intense et est accompagnée de plusieurs symptômes qui affectent le fonctionnement normal de l’enfant. Le seul fait de penser à la phobie peut générer un état de détresse.
Pour traiter une phobie, un professionnel sera le mieux placé.
Comment aider mon enfant qui a des peurs?
Identifiez la peur.
Essayez de comprendre d’où vient sa peur. Depuis quand? Pourquoi? Qu’est-ce qui peut l’expliquer? Et ceci faisant, vous saurez mieux comment vous y prendre pour intervenir.
Est-ce qu’il a peur de l’eau car on le met toujours en garde que c’est dangereux de se noyer? Est-ce qu’il a peur du noir tout simplement parce qu’il a 3 ans et que c’est l’âge typique pour ce type de peur? Etc.
Intervenez sur la cause.
Sans banaliser, essayez de rationnaliser la peur.
Vous y arriverez en expliquant des faits (savais-tu que…) plutôt qu’en embarquant dans ses pensées souvent erronées. On freine donc rapidement la spirale de l’enfant et on le recadre.
Par exemple, il est vrai que les abeilles peuvent piquer, mais c’est très rare. Elles ne s’intéressent pas à toi, mais aux fleurs. Es-tu une fleur?
Si l’enfant est un peu plus vieux, on peut décortiquer le scénarios catastrophe (qu’est-ce qui pourrait arriver si…) pour le rationnaliser vers des pensées plus réalistes. Ensuite, on essaie de l’amener à prendre du contrôle là où il le peut vraiment.
Par exemple, que va-t-il arriver si tu n’obtiens pas la note que tu veux à l’examen? Jusqu’à maintenant, as-tu été satisfait de tes résultats? Maintenant, pour te sentir prêt, tu peux peut-être planifier 2 soirs d’étude?
L’idée est simplement de mettre en lumière ce qu’il en est vraiment en misant sur des faits et en évitant de s’imaginer le pire.
Poussez-le avec bienveillance.
Si l’enfant vit une peur et qu’il a envie de l’éviter, c’est le signe qu’il faut l’exposer. Il faut voir l’ensemble des pours et des contres. Les pours sont souvent plus importants.
Par exemple, il a peur d’aller à la garderie, mais on sait que c’est bon pour lui de socialiser et de s’habituer à s’éloigner de ses parents.
Par contre, si la peur devient une souffrance et que les contres sont trop importants, il faut penser s’arrêter. Du moins, temporairement.
Par exemple, il a tellement peur d’aller au karaté qu’il vomit, n’en dort pas la veille et n’a aucun plaisir. On sait que dans ces conditions, il vaut mieux le protéger.
Éviter les peurs n’est pas une solution
Éviter une peur qui est modérée ne permet pas à l’enfant de régler le problème. Vous êtes le véhicule qui va l’aider à dépasser sa peur. On y va modérément, mais on y va. Pour l’aider à affronter ses peurs, laissez-lui un sentiment de contrôle. Ce sera plus rassurant pour lui.
Par exemple, nous allons dans l’eau ensemble. Tu es en sécurité. Je suis là. Regarde, tu es dans mes bras. C’est toi qui dit Go. Si ça ne va pas, tu tapes mon épaule et on revient sur le bord.
Écoutez ses peurs sans les encourager
En laissant sortir ses émotions, on peut l’aider à se soulager et dédramatiser. C’est aussi l’occasion de mieux comprendre les peurs secondaires et d’intervenir sur la bonne chose.
Cependant, surveillez votre attitude et le message que vous envoyez. En donnant trop d’informations ou en réagissant un peu trop fort, vous pourriez alimenter ses peurs.
Optez pour être clair et calme. Si vous êtes stressé, il le sera encore plus. Si vous êtes calme et confiant, il sera plus rassuré.
Parlez-lui modérément de vos propres peurs.
Montrez-lui qu’il est normal d’avoir des peurs. Racontez-lui une anecdote (sans aller trop loin!) qui parle de la manière dont vous avez surmonté l’une de vos peurs.
Informez l’entourage de la situation.
Les réactions de l’entourage doivent aller dans le bons sens. Prévenez les proches pour qu’ils sachent encourager l’enfant sans en faire trop non plus. Donnez vos indications!
Exposez-le graduellement.
C’est en exposant graduellement l’enfant à sa peur qu’il pourra la surmonter. Au contraire, l’isoler ou le surprotéger va exacerber le problème. On le désensibilise graduellement en fonction du contexte.
S’il a peur du dentiste, on prévoit le coup. Faites-le assister à vos propres rendez-vous ou celui du grand frère. Planifiez des rendez-vous d’initiation juste pour lui faire vivre une expérience positive.
Soyez imaginatif!
Il a peur des araignées? Achetez-lui des jujubes en formes d’insectes, regarder un livre d’insectes, regarder un film d’animation avec des bestioles, observer une collections d’insectes derrière une vitre, etc.
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