

20 Juil Comment aider l’enfant qui vit des tsunamis d’émotions?
Ah, les émotions! Tous les enfants vivent des débordements d’émotions et c’est tout à fait normal. Pourtant, certains enfants sont plus intenses que d’autres. Toutes sortes de raisons peuvent expliquer que ton enfant vit plus intensément ses émotions que son frère, sa soeur ou les autres enfants de son âge. Ses réactions sont explosives et quotidiennes? Il perd totalement le contrôle, est complètement envahi et hors de lui? Certes, les crises sévères entraînent des enjeux importants pour ton enfant, mais aussi pour toute ta famille.
Je suis Jessica Rousseau, Coach familial et voyons quelques stratégies à pratiquer avec ton enfant.
Émotions et crises explosives: quelques causes possibles
- L’enfant n’arrive pas à exprimer ce qu’il ressent dû à une incapacité (ex: trouble de la parole ou retard de langage)
- Il a une faible capacité d’autocontrôle ( ex: immaturité ou TDAH)
- Ses hypersensibilités sensorielles l’amène à se désorganiser régulièrement.
- L’enfant compose avec un défi particulier qui le rend très impulsif ou anxieux (ex: trouble d’anxiété, syndrome Gilles La Tourette, etc.)
- Il tolère excessivement mal les frustrations dû à son éducation ( ex: les parents ne l’ont pas habitués à lui dire non, attendre, etc.)
L’enjeu des émotions et les diagnostics
Premièrement, il est nécessire de clarifier qu’un enfant ayant du mal à gérer ses émotions n’a pas pour autant un trouble quelconque.
Cependant, il est bon de souligner qu’un enfant qui compose avec un défi particulier a de forte chance de vivre des difficultés sur le plan émotionnel.
Si tout ce que tu essaies à la maison ne fonctionne pas pour aider ton jeune et que les crises persistent dans le temps, il est bon de recourir à une aide extérieure.
D’abord, la 1ere étape est de transformer ce sur quoi tu as du contrôle et d’observer l’impact sur le comportement de l’enfant. En effet, améliorer tes relations, l’estime de soi de l’enfant, le climat familial et tes stratégies éducatives sont des facteurs qui peuvent renverser la vapeur.
Par la suite, si tes préoccupations persistent, discute avec le médecin.
Deuxièment, si ton enfant a déjà reçu un diagnostic, continue d’adapter les stratégies qui vous ont été recommandées. C’est une question de temps. Comme famille, vous connaîtrez des hauts et des bas. Ton enfant prendra de la maturité et avec de la constance et de la persévérance, la situation évoluera. À ce stade, profiter d’un accompagnement extérieur devient souvent essentielle pour bonifier vos outils et vos solutions.
Sans faire complètement disparaître les crises, plusieurs moyens aident l’enfant à réduire l’intensité et la fréquence des crises.
Voyons ensemble quelques méthodes!
Comment l’aider?
La proximité physique pour apaiser les émotions
Premièrement, sache qu’il se peut que ton enfant ne tolère pas ta présence au début de sa crise. Cependant, il ne s’agit pas de t’en aller, mais bel et bien de garder une distance. En effet, si tu disparais de son champ visuel, en fermant la porte par exemple, son anxiété va grimper et la crise augmenter. En ce sens, ton mandat est de rester présent. Sans parler, assis-toi au sol puis glisse toi vers lui progressivement. Dès que tu le peux, accueille-le ensuite dans tes bras.
En effet, dès que l’enfant profite de ton câlin, il s’apaisera rapidement.
Cependant, il se peut que certains enfants veulent vraiment être seul. C’est ok! Dans ce cas, dis-lui simplement que tu es là pour lui et que tu reviens bientôt le voir. Retourne valider son besoin dans 1-2-3 minutes. S’il est prêt à t’acccueillir, rejoint-le.
Finalement, un grand nombre d’enfant vont accueillir le câlin dès l’apparition des émotions intenses. Ils pourront même le réclamer. Offre-lui sans hésiter! Plus vite ton enfant sera calmé, plus vite tu pourras revenir sur la situation avec lui.
Des paroles à éviter quand tes propres émotions t’envahissent
Dans tous les cas, évite de culpabiliser ton enfant avec des commentaires tels: « T’exagères tout le temps, voyons, c’est rien » ou » Ta soeur est plus petite que toi et elle ne réagit pas comme ça! ».
Évite de l’envoyer à l’écart en lui donnant l’impression qu’il est de trop dans la famille. Par exemple: « Va te calmer, tu déranges tout le monde » ou « Tu gâches le repas avec ta crise. »
Le coin calme pour décanter de ses émotions
Deuxièmement, lorsque ton enfant se désorganise, il est parfois nécessaire de s’éloigner de l’activité de la maison. En effet, lui offrir un espace calme le temps que la tempête passe peut être une bonne idée. Cependant, cet espace peut se trouver n’importe où dans la maison tant qu’il est sécuritaire. De plus, l’idée d’un coin calme n’est pas de rejeter l’enfant, mais de lui offrir de l’intimité tout en évitant que des spectateurs attisent l’état de crise.
En ce sens, reste ouvert! Ne te bute pas à l’envoyer absolument quelque part. En effet, s’il opte pour se rouler en boule dans ton lit, c’est ok et s’il préfère se cacher dans le garde-robe, pas de problème!
Enfin, pour trouver du réconfort, laisse-lui la permission de prendre son doudou, un album photos ou se qu’il réclame.
La respiration profonde
Troisièmement, pratiquer des respirations profondes aident sincèrement à réduire le stress jusqu’à se calmer. Cependant, la plupart des enfants n’y arrivent pas seuls au moment de la crise. En ce sens, pour profiter des bienfaits de la respiration, respire profondément avec lui. Pour y arriver efficacement, place ton enfant dans ta bras, poitrine à poitrine. Ensuite, respire exagérément contre lui. En ressentant ta poitrine qui se soulève, ton enfant va synchroniser sa respiration à la tienne. En effet, il se calmera plus rapidement en plus de profiter de ta proximité physique.
Pour continuer avec les respirations, quand ton enfant est plus calme, encourage-le à continuer. L’un de tes trucs que j’utilise avec mes enfants est de leur dire de plonger dans l’eau. Autrement dit, une grande respiration pour se préparer à aller sous l’eau, on retient l’air le temps de nager sous l’eau puis on libère l’air en remontant à la surface.
Des stratégies personnalisées
Finalement, chaque enfant est unique! En effet, selon les défis de ton enfant, son âge et son tempérament, tu devras faire des essaie-erreurs.
Par exemple, si ton enfant a un trouble de la parole ou un retard de language, il est fort possible q’un grand nombre de ses frustrations proviennent du fait qu’il est mal compris. Dans ce cas, tu devras réfléchir à un moyen qui permettra à ton enfant de se faire comprendre. Est-ce qu’un petit imagier d’émotions, des pictogrammes, des photos lui seraient profitables?
Pour continuer, si ton enfant compose avec des hypersensibilités, de quelle manière serait-il possible de réduire sa charge sensorielle? Des coquilles sur les oreilles en voiture, une couverture lourde au dodo, des massages? Bref, essaie-erreurs selon ses particularités!
Enfin, un enfant plus agressif aura peut-être besoin de bouger davantage. Frapper dans un sac de sable, éclater du papier-bulle, taper sur un tambour, etc.
En résumé, il n’y a pas une seule recette pour tout le monde! Comme toi, tu te libères de tes tensions et t’apaises à ta manière. Peut-être par l’entraînement, la marche, la méditation, le yoga ou en chantant. Bref, pour ton enfant, il faudra explorer!
Évidemment, en grandissant, les moyens de l’enfant évolue. Il se peut qu’à 3 ans le câlin soit son truc numéros 1 alors qu’à 9 ans, il préférera écouter de la musique enfermé dans sa chambre.
L’idée est d’aider l’enfant à découvrir comment prendre soin de soi 🙂
Lui enseigner l’univers des émotions
Pour terminer, dans le quotidien, apprivoise avec lui les émotions dans toutes sortes de contextes. Par exemple, en lui nommant l’émotion qu’il semble vivre. Oh oui, tu es excité de manger ta crème glacée ou Oh, tu es déçu de partir du parc, etc.
Vous lisez des histoires? Ah, crois-tu que le petit lapin a peur ou est-il joyeux?
Toi-même, tu te sens à bout de patience? Ouf, écoute mon coeur, je me sens impatiente. Excuse-moi de t’avoir répondu sur ce ton.
Un bébé pleure au restaurant? Oui, tu as raison, le bébé pleure. Crois-tu qu’il a de la peine ou qu’il est fatigué?
De plus, amusez-vous à faire des scénarios au bord d’un feu, dans la voiture ou lors d’un repas. Par exemple, imagine que tu apprends que ta meilleure amie a dit des secrets dans ton dos? Comment te sens-tu? Que feras-tu? Etc.
Pssst! Patience.
N’oublie pas que toi aussi, tu as parfois du mal à gérer tes émotions, ta fatigue et ton stress. Il n’est anormal qu’il en soi de même pour ton enfant beaucoup moins mature.
Aborde ces apprentissages sur du long terme. Comme les parents, les enfants traversent des hauts et des bas. Rassure-toi, tout le travail que tu fais pour l’aider aujourd’hui va payer pour plus tard. Continue!
- Ton enfant fait des crises intenses?
- Tu ne sais plus comment t’y pendre?
- Le climat familial est tendue?
Il existe bel et bien des solutions!
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